Des Iraniennes se rebellent contre le port du voile et le retirent en pleine rue
Malgré les risques, de nombreuses femmes iraniennes retirent leur voile en public. Elles dénoncent l’obligation qui leur est faite et réclament plus de liberté.
"C’était une idée puérile sortie de la tête d’une jeune fille qui a enlevé son voile alors que d’autres mènent leurs activités quotidiennes sans faire d’histoire." Ces propos sont ceux du procureur général de la République islamique d’Iran, Mohammad Jafar Montazer. Il fait référence à Vida Movahed, une Iranienne de 31 ans, qui est montée sur un coffre électrique à Téhéran le 27 décembre dernier et a enlevé son voile. La jeune femme a été rapidement arrêtée et a été relâchée récemment. Depuis la Révolution islamique de 1979, la loi impose en effet aux femmes de sortir tête voilée et le corps couvert d’un vêtement ample plus ou moins long.
Le mouvement White Wednesdays prend de l’ampleur
En réalité, Vida Movahed n’est pas seule. Elle s’inscrit dans la campagne White Wednesdays, lancée en mai 2017 par une militante iranienne exilée aux États-Unis, Masih Alinejad. Le mouvement est suivi par de nombreuses Iraniennes, malgré les risques. Certaines activistes ont également été arrêtées, ou ont vu leur voiture confisquée. "Nous sommes des combattantes de la liberté, membres de White Wednesdays !" scande l’une d’entre elles.
Ces derniers jours, le mouvement prend de l’ampleur. De nombreuses Iraniennes mettent en scène le même type de protestation pour dénoncer, de manière individuelle, dans la rue et sur les réseaux sociaux, l’obligation qui leur est faite de porter le voile dans l’espace public.
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