Le ministère de la Justice dément "les accusations graves" contre des surveillants de prison après la mort d'un détenu
Un détenu a été retrouvé pendu, samedi 14 avril, dans une cellule de la maison d'arrêt de Seysses, dans le département de la Haute-Garonne. Des proches et d'autres prisonniers accusent des gardiens d'avoir maquillé le meurtre en suicide.
Des détenus de la prison de Seysses, près de Toulouse (Haute-Garonne), accusent des surveillants d'avoir battu à mort un des leurs et d'avoir mis en scène un suicide. Des "accusations graves" et sans fondement, répond le ministère de la Justice, dans un communiqué, samedi 21 avril. "Rien ne permet d’alléguer que la mort de cette personne détenue puisse être due à des violences volontaires, a fortiori imputables à des agents du service public pénitentiaire", écrit la chancellerie.
Âgé de 27 ans, l'homme avait été placé en détention provisoire dans une affaire criminelle, selon France 3 Occitanie. Au moment de sa mort, il se trouvait à l'isolement dans le quartier disciplinaire de la maison d'arrêt. Selon le parquet, des gardiens l'ont découvert pendu dans sa cellule, samedi 14 avril, en début de soirée. Une enquête a été ouverte et une autopsie, réalisée lundi, a confirmé la mort par "asphyxie, compatible avec une pendaison". Le médecin légiste a aussi constaté "des lésions superficielles n'ayant pu contribuer au mécanisme du décès".
Mais la rumeur d'un meurtre maquillé en suicide a rapidement enflé, relayée par des proches du jeune homme, et par des internautes sur les réseaux sociaux, jusqu'au sein même de l'établissement pénitentiaire, causant un début de mutinerie, raconte France 3. Sur le site de L'Envolée, une association de soutien aux prisonniers, des détenus publient un communiqué citant "des témoins qui étaient présents dans les cellules environnantes" et affirment que "c'est suite à un déferlement de coups que J. est mort samedi", remettant en cause les conclusions de l'autopsie.
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