Condé-sur-Sarthe : le personnel de la prison la plus surveillée de France réclame des moyens supplémentaires
Au lendemain de la prise d'otages perpétrée dans la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne, une cinquantaine de surveillants de l'établissement ont refusé de prendre poste. Ils réclament plus d'écoute et des moyens supplémentaires.
Il a passé plus de la moitié de sa vie en prison. Mardi 11 juin, Francis Dorffer, un détenu de 35 ans, a pris en otage deux de ses surveillants à la prison de Condé-sur-Sarthe, dans l'Orne. Condamné pour vol, viol et assassinat, il est jugé "dangereux" et "très imprévisible" par Joaquim Pueyo, député PS de l'Orne et ancien directeur de prison. Avec une attitude exemplaire, il a gagné la confiance des gardiens et a ainsi pu travailler dans la cantine de l'établissement. C'est là qu'il prépare des armes artisanales pour prendre les surveillants en otage.
Des moyens supplémentaires réclamés à la hiérarchie
Depuis un an, le centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe a reçu près de 300 surveillants en renforts. Mais selon les syndicats, le personnel est mal formé et mal équipé. Ouverte en 2013, la prison accueille les détenus les plus dangereux de France. Youssouf Fofana du "gang des barbares" par exemple, mais aussi des détenus radicalisés. Après une attaque en mars dernier, le personnel avait déjà demandé des moyens supplémentaires à sa hiérarchie.
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