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Prison de Maubeuge : les détenus de retour dans une dizaine de jours

La prison de Maubeuge, dans le Nord, était toujours en cours d’évacuation vendredi en raison d’un incendie d’origine électrique dans un local de maintenance. La prison n’a plus d’électricité, plus de lumière, plus de chauffage et la sécurité est donc menacée. Transférés dans des prisons de la région, les détenus pourront revenir après des travaux qui pourraient durer jusqu'à deux semaines.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (L'évacuation des 192 détenus restants de  la prison de Maubeuge a débuté vendredi à la mi-journée © Maxppp)

La décision a été prise jeudi vers 20h30 d’évacuer les 391 détenus de la prison de Maubeuge, une première moitié la nuit dernière et l’autre moitié vendredi après-midi. En cause, un incendie qui a ravagé un local de maintenance de l'établissement provoquant une vaste coupure d'électricité.

 

Depuis 22h jeudi soir, c'est donc le branle-bas de combat. Après la première vague d’évacuations dans la nuit, 192 détenus sont en cours de transfert depuis la mi-journée, escortés par une centaine de gendarmes mobiles et une dizaine de motards. Sept bus privés ont été réquisitionnés et 189 fonctionnaires de police, dont 50 CRS, ainsi qu’une centaine de personnels des prisons ont également pris part à cette opération rarissime.

L'évacuation de la prison de Maubeuge se poursuivait vendredi après-midi. Le reportage de Antoine Sabbagh de France Bleu Nord

Les détenus de la prison de Maubeuge, située à 80 km de Lille,  doivent être répartis dans trois autres prisons de la zone, celle de Douai, de Sequedin et d’Annoeullin. Ils ne pourront réintégrer leurs cellules qu'après des travaux qui vont durer entre une et une semaine et demi, a indiqué le directeur interrégional pénitentiaire, Alain Jégo. "Ce sont des travaux assez lourds parce que ce sont de très gros câblages électriques qui sont détruits ", a-t-il expliqué.

Les agents de probation ont pris contact avec les familles des détenus afin que celles-ci connaissent le lieu d'affectation provisoire de leur proche, ont par ailleurs indiqué Alain Jégo, et le sous-préfet de Valenciennes, Franck-Olivier Lachaud. Mais ce vendredi matin encore, des épouses rencontrées devant la prison ne savaient toujours pas où étaient leurs époux, comme a pu le constater Antoine Sabbagh de France Bleu Nord.  La garde de Sceaux, Christiane Taubira, était attendue sur place vers 16h ce vendredi.

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