Le Danemark lève l’anonymat des donneurs de sperme
Là-bas, l'identité des géniteurs peut être révélée aux enfants nés de la PMA. En France, l'anonymat des donneurs est obligatoire.
À 39 ans, Mélanie n'a pu renoncer à son désir d'enfant. Célibataire, elle n'a pu se faire aider par la médecine en France. Elle s'est donc tournée vers une banque de sperme au Danemark et a choisi un donneur sur catalogue. Une conception peu banale, elle préfère donc en parler sans dévoiler son identité. "Je me suis orientée vers un donneur qui me ressemblait un peu ; la couleur de mes yeux, la couleur de mes cheveux", assure la femme.
En France, l'anonymat des donneurs est obligatoire, mais le sien ne l'est pas, elle connaît presque tout de lui : pendant des heures, elle a épluché son profil. Elle ne l'a jamais rencontré, mais il est devenu le père de son enfant, une petite fille qui a deux ans aujourd'hui.
L'identité du donneur pourra être connue à la majorité de l'enfant
Ce donneur est Danois. Depuis dix ans, ce pays scandinave offre la possibilité aux futurs parents de choisir des géniteurs avec des critères bien précis. À disposition : des photos d'enfant, leur voix, une lettre de motivation, leur profil génétique et même leur arbre généalogique. Seule leur identité reste sécrète ; une identité qui pourra être levée à la majorité de l'enfant né d'un don. Chaque année, 5 000 à 10 000 enfants naissent dans le monde grâce à cette banque de sperme danoise : 40% d'entre eux ont des donneurs qui ne sont pas anonymes.
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