Plus de 800 collectifs et personnalités appellent à manifester contre "l'offensive transphobe" le 5 mai

Dans une tribune publiée sur "Politis", les signataires s'inquiètent notamment d'un rapport rédigé par les sénateurs LR concernant les mineurs trans.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"Nos corps, nos droits, pas vos débats", peut-on lire sur une pancarte pendant la marche ExistransInter, le 13 mai 2023, à Paris. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)

Plus de 800 collectifs et personnalités politiques, artistiques, militantes et intellectuelles lancent un appel à manifester, dimanche 5 mai, pour dénoncer "l'offensive" en cours, selon eux, "contre les droits des personnes trans et pour défendre le droit à disposer librement de son corps". "La proposition de loi des sénateurs du parti Les Républicains contre les mineurs trans coïncide avec la sortie d'un livre haineux, Transmania, promu par l'ensemble de l'extrême droite politique", dénoncent-ils dans une tribune publiée sur le site internet de l'hebdomadaire Politis, lundi 29 avril. "Les réactionnaires cherchent à installer dans le débat public l'idée que les personnes trans sont un danger : pour les enfants, pour la société et pour elles-mêmes", ajoutent-ils dans ce texte.

Dans leur collimateur, un rapport sur la transidentification des mineurs rédigé en interne au groupe LR au Sénat et publié mi-mars. Le rapport préconise entre autres d'interdire l'administration de bloqueurs de puberté aux mineurs à qui l'on diagnostique une "dysphorie de genre" (le sentiment d'une inadéquation entre le genre ressenti et celui de naissance). Cette mesure figure dans une proposition de loi qui sera examinée en séance publique le 28 mai.

Annie Ernaux, Vanessa Springora ou Bilal Hassani parmi les signataires

Parmi les signataires figurent notamment les écrivaines Annie Ernaux et Vanessa Springora, l'actrice Andréa Bescond, le chanteur Bilal Hassani, les associations Act Up Paris, le Strass, le Planning familial ou encore les élues de gauche Mélanie Vogel et Clémentine Autain. Ils dénoncent également la publication et la promotion du livre Transmania qui se présente comme une "enquête sur les dérives de l'identité transgenre" qui "s'infiltre dans toutes les sphères de la société".

Interpellé par la mairie de Paris, l'opérateur JCDecaux a procédé au retrait des affiches faisant la promotion du livre dans les rues de la capitale, les jugeant contraires à sa charte de déontologie, et a présenté ses excuses.

Au-delà de l'appel à manifester le 5 mai, les signataires de la tribune réclament une "transition dépsychiatrisée, libre et gratuite pour les personnes majeures et mineures". Ils demandent également un "accès à la PMA pour toutes les personnes trans", "l'arrêt des mutilations sur les enfants intersexes" et des "moyens massifs pour les services publics afin d'assurer l'accès réel à l'IVG, aux transitions et à la contraception".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.