Un nouvel EPR plonge EDF dans la tourmente
Le directeur financier d'EDF a démissionné ce lundi 7 mars. En cause : la construction de deux réacteurs EPR en Angleterre. Son départ a fait plonger de 7% le cours du géant de l'électricité à l'ouverture de la Bourse de Paris.
Hinkley Point, sur la côte ouest britannique. C'est là qu'EDF doit installer deux nouveaux réacteurs nucléaires de nouvelle génération, pour un coût estimé à plus de 23 milliards d'euros. François Hollande veut accélérer le lancement du chantier, mais il y a débat à la tête d'EDF. Certains jugent ce projet trop risqué.
Valeur boursière en berne, licenciements...
Ce risque serait avant tout financier. Le groupe français ne veut payer que la moitié des réacteurs. Mais faute d'investisseurs, il serait contraint d'en financer plus des deux tiers. L'autre inconnue, ce sont les délais de livraison : EDF parle de six ans de travaux. Une estimation peu probable quand l'EPR de Flamanville, lancé en 2007, n'est toujours pas terminé. Le chantier risque donc d'aggraver les difficultés d'EDF.
Les prix de l'électricité ont ainsi chuté de près de 30% en quelques mois. La production européenne est trop importante. L'action EDF a perdu plus de la moitié de sa valeur en un an. En janvier, le groupe a annoncé la suppression de plus de 3 000 postes d'ici 2018.
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