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"Nous ferons Flamanville" s'il n'y a "pas de problème de sécurité", réaffirme Pierre Moscovici

Alors que les négociations sont ardues entre les socialistes et les écologistes, Pierre Moscovici, proche de François Hollande, a redit que le PS n'abandonnera pas la construction du réacteur nucléaire de type EPR à Flamanville, lundi sur France 2.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le député socialiste du Doubs, Pierre Moscovici, est un proche de François Hollande. (AFP - Jean Pierre Clatot)

Alors que les négociations sont ardues entre les socialistes et les écologistes, Pierre Moscovici, proche de François Hollande, a redit que le PS n'abandonnera pas la construction du réacteur nucléaire de type EPR à Flamanville, lundi sur France 2.

Ils y travaillent depuis plusieurs semaines. Pas sûr pour autant que les socialistes et les écologistes parviennent à un accord de gouvernement et s'entendent pour les législatives.

D'un côté, les écologistes ont présenté l'abandon de l'EPR comme un point non négociable. De l'autre, le parti socialiste qui n'entend pas arrêter la construction de ce réacteur de nouvelle génération pourtant lestés de problèmes et de retards.

Seule marge de manœuvre, le conditionnement de la poursuite des travaux à un éventuel compromis sur la sécurité, à savoir soumettre la poursuite du projet à un audit.

Moscovici persiste et signe

"Nous ferons Flamanville, c'est une décision de François Hollande, c'est un acte de fermeté, c'est une position de principe, à condition bien sûr qu'il n'y ait pas de problème de sécurité", a déclaré le député du Doubs, Pierre Moscovici, lundi matin sur le plateau des 4 Vérités de France 2.

Une réaffirmation qui sonne comme un ultime avertissement.

Les propos de Pierre Moscovici aux 4V sur France 2 le 14 Novembre 2011

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Pourtant, durant le week-end, la candidate écologiste, Eva Joly, avait déclaré que son parti n'échangerait pas ses principes, à savoir la sortie totale du nucléaire, contre quelques circonscriptions.

Quant à Cécile Duflot, elle estime à 30% les chances de parvenir à un accord dans un entretien publié lundi par Les Echos.

Cécile Duflot : "Il n'est jamais trop tard pour ne pas aller au bout d'une connerie"

"Les choses sont claires, notre objectif est la sortie du nucléaire et la transposition énergétique", a expliqué la secrétaire nationale d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) au quotidien économique.

Interrogé sur l'EPR Flamanville, Mme Duflot répond sans ambigüité : "Construire une nouvelle centrale revient à poursuivre le programme électronucléaire de la France. En plus, avec une installation qui souffre de monstrueux handicaps techniques. Ce serait une aberration".

Critiquant les propos "lénifiants voire mensonger, du PDG d'EDF, la dirigeante du mouvement cite un précédant européen pour consolider son argumentation.

"Plus on continue l'EPR en Finlande, plus on fait des chèques", a affirmé Mme Duflot.

Les Français versent aujourd'hui 3,6 milliards d'euros à la Finlande pour qu'elle puisse finir son EPR. S'arrêter peut coûter cher, mais continuer peut coûter encore plus cher... Voilà le bilan de l'EPR. Il n'est jamais trop tard pour ne pas aller au bout d'une connerie", a-t-elle conclut.

M. Hamon veut un accord sans céder

Le PS n'entend toutefois pas céder sur la question d'un arrêt du chantier de l'EPR de Flamanville (Manche). Son porte-parole, Benoît Hamon, a affirmé lundi que son mouvement voulait un accord avec les écologistes, tout en répétant que "le point sur lequel les discussions aujourd'hui sont difficiles" concernait toujours "l'EPR de Flamanville". A ce sujet, "nous considérons que le PS a déjà fait des pas importants", a-t-il dit.

"Nos propositions sont connues, à EELV d'acter ou pas ce qui est un véritable tournant dans la doctrine écologique et énergétique du PS", a-t-il lancé lundi lors de son point de presse hebdomadaire, alors que les négociations entre les deux camps étaient au point mort à la fin du week-end.

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