Mariage homosexuel : "Quand on a été président de la République, on ne cède pas à une foule", lance Valls à Sarkozy

Le gouvernement contre-attaque. Manuel Valls a reproché, lundi 17 novembre, à Nicolas Sarkozy d'avoir "cédé à une foule" en défendant l'abrogation de la loi Taubira sur le mariage homosexuel, jugeant qu'il ne sert "à rien de rouvrir des débats qui sont derrière nous".

"Quand on est un homme d'Etat, quand on veut incarner la France, qui plus est quand on a été président de la République, on ne cède pas à une foule. On ne cède pas à une minorité. On tient bon, on est cohérent avec ce qu'on a dit par le passé", a déclaré le Premier ministre, lundi soir, en allusion au discours, samedi, de Nicolas Sarkozy.

"On a besoin de responsables publics qui soient courageux"

Depuis qu'il a affirmé qu'il fallait "abroger", et non plus "réécrire" la loi Taubira, sous la pression d'un public très hostile au mariage homosexuel, l'ancien président doit faire face à une avalanche de réactions négatives, qu'elles viennent de gauche, mais aussi de son propre camp.

"Aujourd'hui, on a plus que jamais besoin de responsables publics qui tiennent fort sur leurs convictions, qui soient courageux, qui aient le sens de l'Etat et des valeurs de la République, et qui ne cherchent pas à diviser la société française, a critiqué Manuel Valls. Nous avons besoin de nous rassembler sur nos valeurs, et surtout pour incarner l'avenir. Pas le passé, l'avenir."