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Marche des fiertés à Paris : l'extension de la PMA au centre des revendications

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues de la capitale pour défendre les droits de la communauté LGBT.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Jadot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les manifestants pendant la Marche des fiertés à Paris, le 29 juin 2019. (IAN LANGSDON / EPA)

"PMA, filiation : marre des lois a minima". C'est le mot d'ordre de la Marche des fiertés samedi 29 juin à Paris. La 41e édition a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes entre Montparnasse et la place de la République. Une forte affluence malgré une chaleur étouffante dans la capitale.

Dans le cortège, les casquettes, chapeaux et ombrelles aux couleurs de l'arc-en-ciel étaient de sortie. Mais la canicule n'a pas empêché les manifestants de faire la fête et n'a pas non plus anesthésié la dimension revendicative de la marche. Au centre de ces revendications : le projet de loi qui doit étendre la PMA aux couples de femmes. Le texte doit être présenté fin juillet en Conseil des ministres et examiné au Parlement à l'automne. "C'est une bonne chose, assure Émeline, une manifestante de 25 ans. Moi je suis avec une femme, j'ai déjà un enfant, mais j'aimerais en avoir un autre. Pour le premier enfant j'avais un homme... mais finalement ça ne sert à rien ! Je préfère les femmes, c'est mieux."

Un texte a minima ?

Pour les jeunes femmes lesbiennes, l'horizon d'une maternité sans les tracasseries d'une PMA à l'étranger se dégage, mais ce n'est pas suffisant pour Laurène Chesnel, délégué Familles pour l'Inter-LGBT, une fédération qui regroupe une soixantaine d'associations : "Ce texte ne concernera que les familles qui recourent à une PMA faite dans une structure médicale française. Or, des gens vont continuer à aller à l'étranger parce que les délais d'attente sont très importants en France. Et puis, il y a des gens qui font des familles avec un ami." Laurène Chesnel regrette également que le projet de loi ne règle pas la question de la reconnaissance de la filiation dans le cas d'une GPA faite à l'étranger.

Nous espérions avoir un projet de loi un peu plus ambitieux qui aurait permis de sécuriser toutes les familles.

Laurène Chesnel

à franceinfo

Autre crainte des associations LGBT : que la période de débat parlementaire qui s'ouvrira à l'automne cristallise à nouveau les tensions. En 2012-2013, au moment des discussions sur le Mariage pour tous, le nombre d'actes hostiles aux homosexuels avait bondi de près de 80% rappelle SOS homophobie.

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