Info franceinfo Mobilisation pro-palestinienne à Sciences Po Paris : le gouvernement va faire un signalement au procureur de la République

Mardi soir, des propos à caractère antisémite ont été proférés lors d'un rassemblement pro-palestinien au sein de Sciences Po Paris, selon des membres de l'Union des étudiants juifs de France.
Article rédigé par Hadrien Bect
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'entrée de Sciences Po Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le gouvernement va faire un signalement au procureur de la République, après la mobilisation pro-palestinienne à Sciences-Po Paris. Le Premier ministre Gabiel Attal l'a annoncé, mercredi 13 mars, lors du conseil d'administration de l'institut, rapportent des participants à franceinfo. Ce signalement va être fait au titre de l'article 40 du Code de procédure pénale, qui impose à toute autorité ayant connaissance d'un crime ou d'un délit de le signaler à la justice.

L'Union des étudiants juifs de France a affirmé que des jeunes appartenant à l'association ont été "pris à partie comme juifs et sionistes" lors d'une mobilisation pro-palestinienne la veille à Sciences Po Paris. Emmanuel Macron, a dénoncé en conseil des ministres mercredi des propos "inqualifiables et parfaitement intolérables". 

La direction de Sciences Po Paris indique mercredi soir, elle-aussi, saisir le procureur de la République pour des faits à caractère antisémite, "conformément à l’article 40 du Code de procédure pénale". Dans son communiqué, Science Po rappelle avoir condamné dès mardi "ces agissement intolérables". Une enquête administrative a été ouverte. "Sciences Po souhaite redire tout son engagement dans la lutte contre l’antisémitisme et sa fermeté la plus totale à l’encontre d’agissements d’étudiantes et d’étudiants qui seraient contraires à la loi ou aux valeurs de l’institution", conclut l'établissement.

Une "très grande préoccupation"

"C'est particulièrement grave", s'est indigné Gabriel Attal lors du conseil d'administration de Science-Po Paris. "Ces débats et ces mobilisations ne peuvent pas aller à l'encontre de nos principes républicains", a aussi déclaré le chef du gouvernement. Selon des participants, il a fait part de sa "très grande préoccupation" et a exprimé sa "détermination" pour que "des sanctions extrêmement fermes soient prises".

"Je pense que les Français s'interrogent très fortement et très profondément sur une forme de pente de dérive liée à une minorité agissante et dangereuse", a-t-il ajouté selon ces mêmes sources. En saisissant le procureur de la République, le gouvernement espère "contribuer à la mobilisation des services pour déterminer ce qui s'est passé" mardi lors de cette mobilisation. Sciences Po "a toujours été et restera, je le souhaite, le lieu du débat, le lieu de la confrontation, des points de vue, le lieu, y compris de la mobilisation, comme ça a pu arriver toujours par le passé et comme je suis certain que ça continuera d'être le cas", a déclaré le Premier ministre.

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