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À Sète, 90% des effectifs de police secours sont en arrêt maladie

Le 17 ne répond plus à Sète, et à Agde non plus. Les commissariats de ces communes de l'Hérault fonctionnent au ralenti. Une trentaine de policiers sont en arrêt de travail.

Article rédigé par franceinfo
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Illustration Police Nationale, le 17 octobre 2016. (MAXPPP)

Si vous appeliez le 17 à Sète ou à Agde, mercredi 22 février, vous risquiez d'attendre quelques minutes au téléphone avant qu'un policier ne décroche. Les commissariats de ces deux villes de l'Hérault tournent au ralenti. À Sète, 90% des effectifs de police secours ont déposé un arrêt maladie pour dépression ou burn-out, soit une trentaine de policiers au moins. Des collègues d'Agde ont décidé de les rejoindre hier, d'après les informations de France Bleu Hérault.

Un week-end toutes les six semaines

À l'origine de cette contestation, la direction départementale de la police qui a refusé, le 20 février, d'appliquer les nouveaux rythmes de travail prévus. Cette réforme devait permettre aux agents de passer plus de temps en famille, avec un week-end libre toutes les deux semaines, contre un week-end toutes les six semaines actuellement.

J'ai expliqué le cas à mon médecin, il a vu mon état psychologique et a préféré m'arrêter

Laurent, policier à Sète

franceinfo

À Sète, où les fonctionnaires estiment déjà être en sous-effectif, c'est la goutte d'eau. Laurent, qui travaille à police secours depuis des années, ne va plus au travail depuis mardi. "Sur mon arrêt de travail, il est écrit 'épuisement professionnel", explique le policier. "On arrive à une telle saturation ! (..) Ça fait des mois qu'on est en sous-effectif", rappelle-t-il, en citant la menace terroriste, le plan Vigipirate renforcé et les mouvements sociaux contre la loi Travail, par exemple, qui se durcissent.

Des policiers "sollicités en permanence"

Une situation sur le terrain qui se tend, des missions qui se multiplient mais leur situation ne bouge pas. Laurent décrit son quotidien : "Les rappels sur les congés, les heures supplémentaires qui ne sont pas payées... On est à flux tendu, on est sollicités en permanence. (...) Nous, on se donne à fond dans notre travail et en retour, on demande juste à avoir de meilleurs conditions. Mais on ne nous entend pas et on se sent complètement abandonnés. On n'est pas là pour se battre contre notre hiérachie, on veut juste qu'ils nous entendent et qu'ils nous donnent les moyens de pouvoir travailler."

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