Cet article date de plus de deux ans.

Vidéo "Mon personnage est ce que je n'ose pas être en civil" : Minima Gesté, drag-queen, raconte l'influence de l'émission "RuPaul's Drag Race"

Publié Mis à jour
“Etre drag queen m’a apporté de l’acceptation et de la libération”
“Etre drag queen m’a apporté de l’acceptation et de la libération” “Etre drag queen m’a apporté de l’acceptation et de la libération”
Article rédigé par franceinfo - Cédric Cousseau
France Télévisions

Avec l’arrivée du programme "RuPaul’s Drag Race France" sur france·tv slash, franceinfo a demandé à Minima Gesté d'analyser l'influence de l'émission sur la place des drag-queens en France.

Attendue depuis longtemps par les fans de la version américaine, l'émission "RuPaul’s Drag Race France" est diffusée sur france·tv slash à partir du samedi 25 juin, jour de la marche des fiertés LGBTI+ à Paris. Il s'agit de l'adaptation française du programme américain lancé en 2009 par RuPaul, et qui dure depuis quatorze saisons aux Etats-Unis. Popularisé à travers le monde par Netflix, il a mis un coup de projecteur sur la scène drag-queen. Et séduit un large public, tant par ses défis de couture, de maquillage ou de play-back, qui doivent couronner la meilleure drag-queen, que par ses messages d'inclusion et de tolérance.

En France, il y a eu "un avant-après" l'arrivée de "RuPaul’s Drag Race", confie à franceinfo Minima Gesté, performeuse qui se produit notamment lors de soirées loto ou de blind-tests. "Quand j'ai commencé, en 2015, on était beaucoup dans des petits bars gay, dans le quartier du Marais à Paris, des endroits très communautaires", raconte-t-elle. "En 2022, on sent qu'il y a une expansion vers d'autres lieux qui ne nous auraient auparavant pas accueillies." L'un de ses QG est désormais un restaurant du quartier d'affaires de Bercy, où des familles et des couples aussi bien hétérosexuels que LGBT+ se retrouvent : "Parfois, des femmes viennent me voir à la fin pour me demander des conseils maquillages."

Originaire de Toulouse, Minima Gesté se montre également très engagée. Comme ses aînées qui, avant elle, ont fait avancer les droits des personnes LGBT+ dès les années 1960 outre-Atlantique. "Pour moi, être drag m’a apporté de l’acceptation et de la libération, détaille celle qui, une fois sans ses talons, redevient Arthur, ingénieur de profession. "Mon personnage est ce que mon moi en civil n’ose pas être. Le drag, c'est du 'fun', et j’adore avoir le 'smile', mais c’est aussi rappeler des combats importants de la communauté. (...) C'est une voix que j'arrive à mieux porter en Minima."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.