"Casse-toi de là, sale pédé !" : le militant LGBT Lyes Alouane à nouveau insulté et frappé à Gennevilliers
Le jeune homme de 23 ans participait à une distribution de prospectus, vendredi, dans cette ville des Hauts-de-Seine, avec deux autres militants et un journaliste. Insulté par une dizaine de jeunes, il a ensuite été injurié et frappé par un autre homme.
Le militant Lyes Alouane, 23 ans, a été victime d'une nouvelle agression homophobe, vendredi 23 novembre, dans le quartier du Luth à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Il a déjà déposé une quinzaine de plaintes pour insultes et agressions homophobes, déplorant la "banalisation totale" de ce type de violences dans certains quartiers.
Lyes viens tout juste de se faire tabasser, direction les urgence, les forces de l’ordre de Gennevilliers sont arrivées 40 minutes après l’agression. #homophobie #NoGoZone ⚠️⚠️
— Lyes Alouane (@Lyes_Alouane) 23 novembre 2018
"J'étais à une distribution de prospectus à Gennevilliers avec deux autres militants et un journaliste. Une dizaine de jeunes sont arrivés : 'Casse-toi de là, sale pédé, sale tapette"', ils ont enchaîné les insultes homophobes", raconte Lyes Alouane à franceinfo. "J'avais appelé le commissariat la veille, et apparemment il y avait des policiers en civil, mais ils ne venaient pas, donc on a décidé de partir", poursuit-il.
"Le quartier du Luth, une zone de non-droit"
Sauf que les ennuis ont continué. "Une fois qu'on est partis, on est tombés sur un jeune qui a recommencé à nous insulter : 'pars d'ici sale pédé. J'ai tenté de calmer le jeu.'" En vain. "Il m'a mis un coup de poing sur le nez. Ensuite, il m'a mis par terre et il m'a mis des coups avec les pieds et les poings. Après, il s'est sauvé et il a couru."
Puis Lyes a été pris en charge par les policiers et a été emmené à l'hôpital. "Ils m'ont donné des médicaments et un certificat qui atteste de l'agression", précise-t-il. Le quartier dans lequel il a été agressé est rayé de sa liste : "Je ne retournerai plus dans le quartier du Luth à Gennevilliers. C'est une zone de non droit, j'arrête les actions là-bas."
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