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Les actes et menaces islamophobes ont bondi au premier semestre 2015

Les actes et menaces islamophobes ont presque quadruplé en un an, a indiqué vendredi l'Observatoire contre l'islamophobie. 274 au premier semestre 2015, contre 72 l'an passé. Les attentats de janvier expliquent cette hausse.
Article rédigé par franceinfo
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  (Au lendemain des attentats de janvier, des insultes racistes avaient été découvertes sur la mosquée de Bayonne © MaxPPP)

L'Observatoire contre l'islamophobie a annoncé vendredi avoir recensé 274 actes ou menaces islamophobes au premier semestre 2015, contre 72 l'an passé. C'est presque quatre fois plus en un an. L'Observatoire, qui est liée au Conseil français du culte musulmans, explique cette forte progression par les attentats djihadistes de janvier. Durant ce mois, il y a eu autant d'actes islamophobes que durant toute l'année passée. 

"Ce qu’on a recensé, c’est des lettres de menaces, d’insultes 'vous êtes tous des terroristes'. Les murs des mosquées qui fleurissent avec des tags nazis, et puis les agressions contre des femmes qui portent le voile, des femmes enceintes même. Il y a cette haine qui est en train de grandir, c’est quand même assez inquiétant ", a réagi Abdallah Zekri, qui préside l'Observatoire.

"Il y a cette haine qui est en train de grandir, c'est assez inquiétant", Abdallah Zekri

Responsabilité des politiques

A la suite des attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Casher, de nombreuses mosquées avaient été la cible de tags insultants voire d'incendies, comme à Poitiers ou Bayonne. L'Observatoire se base pour établir son bilan sur les plaintes et les mains courantes recencées par le ministère de l'Intérieur.

Mais pour Abdallah Zekri, les hommes politiques français ont une part de responsabilité dans la montée de cette islamophobie : "Quand on entend des députés parler d’islamo-fascisme, de la cinquième colonne, de la troisième guerre mondiale et d’une guerre de civilisation, du fichage des enfants… tous ces sujets alimentent cette islamophobie. On arrive à une période électorale, des régionales. En 2017, ça va être encore pire quand on arrivera aux présidentielles. "

"En 2017, ça va être encore pire quand on arrivera aux présidentielles." Abdallah Zekri

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