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Le site "Vengeance" fiche policiers et surveillants

Après Copwatch, une nouvelle affaire de fichage de policiers et de surveillants sur Internet. Le site "Vengeance" publie toute une série d’informations personnelles de policiers et de surveillants de la prison de Rennes. Le parquet de Rennes a ouvert une enquête judiciaire en mars dernier.
Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Photo d'illustration © Maxppp)

Après une période de blocage, le site Internet intitulé "Vengeance" diffuse depuis quelques jours toute une série d’informations personnelles de policiers et de surveillants de la prison de Rennes. Identités, fonctions et grades, dates de naissance, photos d’identité et de famille, adresses personnelles et mails dans certains cas. Des données principalement collectées sur les réseaux sociaux. Les auteurs du site divulguent également des plaques d’immatriculation et des photos de voitures de police (Renseignement Généraux, Brigade Anti-Criminalité, Police aux Frontières, etc.) et de l’administration pénitentiaire.

 

Face aux plaintes des syndicats de police et de surveillants rennais, le parquet de Rennes a ouvert une enquête judiciaire en mars dernier pour "collectes de données à caractère personnel sans le consentement des personnes, et d'actes d'intimidations et menaces envers des personnes dépositaires de l'autorité publique". L’enquête, confiée à la police judiciaire de Rennes et l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), a débouché sur une mesure de garde à vue en juin sans que la personne ne soit finalement poursuivie. L’enquête se poursuit.

"La fermeture d'un site basé à l'étranger peut être longue "

Un moment bloqué par la justice, le site "Vengeance" est à nouveau accessible au public. Il est désormais hébergé aux Pays-Bas. Les autorités françaises ont effectué un signalement le 2 juillet dernier aux autorités néerlandaises. Sans réponse pour l’instant.

 

"L'autorisation de la fermeture d'un site basé à l'étranger peut être longue et compliquée sur le plan juridique ", explique le sénateur Les Républicains Christian Cambon qui s’est saisi de ce dossier dans une question écrite adressée à la Garde des Sceaux le 9 juillet dernier. Le sénateur demande à Christiane Taubira la fermeture immédiate du site "afin de protéger l’intégrité et la sécurité " de ceux qui exercent des fonctions de sécurité dans une période marquée par les actes terroristes.

"Il faut empêcher ces sites d'exister sur notre territoire" Christian Cambon, sénateur LR
 

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