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Plusieurs prisons bloquées par des surveillants dénonçant le manque de sécurité

Ces dernières semaines ont été marquées par des agressions dans plusieurs prisons, à Osny, Valence ou encore au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une vue de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), le 29 octobre 2015. (ERIC FEFERBERG / AFP)

Grogne carcérale. Plusieurs prisons ont été bloquées, jeudi 29 septembre au matin, par des agents pénitentiaires qui dénoncent la "dégradation constante" de la sécurité. Ils répondaient notamment à l'appel du syndicat Force ouvrière, le deuxième chez les surveillants après l'Ufap.

Des actions ont été menées à Fleury-Mérogis (Essonne), à Osny (Val-d'Oise), à Vivonne (Vienne) ou encore à Montauban (Tarn-et-Garonne). Une flambée de violence a éclaté ces dernières semaines dans les prisons françaises. Des agressions ont eu lieu à Osny, à Valence ou encore au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne).

"Manque de réaction de l'administration"

A Fleury-Mérogis, une centaine d'agents ont bloqué l'entrée de la maison d'arrêt entre 6h30 et 7h45 pour dénoncer "le manque de réaction de l'administration pénitentiaire par rapport aux récentes agressions de surveillants et aux mutineries", a expliqué le délégué CGT de la prison, Arnaud Arame.

Dans les Yvelines, à Bois-d'Arcy, une quarantaine d'agents ont mis le feu à des palettes et des pneus devant la prison et ont filtré les entrées. "On demande plus de moyens humains. En Île-de-France, on en est à moins 400 surveillants, à moins 48 à Bois-d'Arcy", a dénonce Willy Saib, secrétaire local FO de la maison d'arrêt.

On travaille dans des conditions de plus en plus déplorables. C'est tout pour les voyous et rien pour les personnels pénitentiaires.

Willy Saib, secrétaire local FO

AFP

Solidarité avec les collègues agressés

A Osny, une dizaine de surveillants prévoyaient de bloquer l'établissement dans la matinée, tandis qu'à Villepinte (Seine-Saint-Denis), une trentaine d'entre eux comptaient rester devant la prison "jusqu'à ce qu'ils soient délogés par les forces de l'ordre", rapporte FO.

A Montauban, une vingtaine de grévistes bloquaient depuis 6h30 l'entrée de la maison d'arrêt Beausoleil à l'appel de FO, l'Ufap et la CGT. Le piquet devait durer jusqu'à 9 heures, selon les militants. "On montre notre solidarité avec les personnels pénitentiaires qui ont été agressés ces derniers temps", a expliqué le délégué syndical FO Pascal Rezzani.

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