Pierre Pallardy, ex-ostéo du "tout Paris", jugé pour viols
Il se vante d'avoir
soigné des personnalités comme Picasso, Joseph Kessel, Marcel Dassault ou
Rudolf Noureev. Très loin de ce monde-là, dans son box d'accusés, l'ex-ostéopathe,
Pierre Pallardy, va devoir répondre de viols et agressions sexuelles commis sur
dix-huit anciennes patientes pour lesquelles les faits n'ont pas été
prescrits. Parmi les victimes attendues sur le banc des parties civiles
ce matin, Catherine qui a consulté Pierre Pallardy après avoir lu
les livres à succès dans lesquels l'ostéopathe très médiatique promettait une
forme éblouissante.
A l'époque, en 2004, elle souffrait du dos, après avoir été opérée d'un cancer du sein. Très
vite, elle a été étonnée par le tutoiement de Pierre Pallardy, qui l'a aussi
appelée "mon petit cœur" , à la troisième séance. Catherine, qui parle
aujourd'hui du gourou Pallardy, a tenu à ce que sa voix soit déformée avant de témoigner. Elle décrit "une façon de gourmander les gens, de me
gronder. Il passait très vite de la méthode dure à la méthode douce. Et là, je
l'ai ressenti dès la troisième fois, un sentiment de domination et d'emprise par
rapport à quelqu'un qui impose sa façon de faire sans que vous puissiez émettre
un son. Parce qu'il faisait peur. J'ai ressenti une sorte d'hypnose éveillée".
"Le téléphone a sonné. J'ai eu beaucoup de chance"
Un mot hypnose
qui revient souvent dans la bouche des victimes. Pour Catherine, c'est
à la cinquième séance qu'elle s'est retrouvée totalement tétanisée. Quand
pendant un massage, "à l'issue d'un processus très éprouvé, il a enlevé ce
qui restait (de vêtements) au bas de mon corps, à savoir ma culotte, avant de sauter sur la
table d'examen en ayant pris la précaution de se dévêtir lui-même le bas du
corps. Et le téléphone a sonné. J'ai eu beaucoup de chance".
Catherine a mis du
temps avant d'oser déposer plainte. Elle attend des excuses de Pierre Pallardy
qui pour le moment conteste tous les faits reprochés par les dix-huit victimes.
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