L’ex-petite amie du tueur de deux policiers témoigne : après la prison, "il s'est beaucoup isolé"
La jeune fille ne souhaite pas donner son prénom à la radio : l’ex petite amie de Larossi Abballa, l’auteur du double meurtre de Magnanville, s’est confiée au micro de Cecilia Arbona pour France info.
Document France Info. Témoignage de l'ex-petite amie d'#Abballa : "à aucun moment je ne l'ai senti radicalisé" https://t.co/myKYOU5wFS
— France Info (@franceinfo) June 15, 2016
Ils se sont connus dans la cité des Musiciens aux Mureaux, se sont fréquentés pendant cinq ans et ils sont restés très proches après leur rupture. Notamment, ils échangeaient beaucoup au téléphone et sur les réseaux sociaux.
"A aucun moment il ne m’a jugée, ni n’a arrêté de parler avec moi parce que je n’étais pas voilée"
Elle travaille comme agent administratif dans une collectivité des Yvelines. Apprêtée, maquillée, les cheveux longs, elle se présente comme la première et dernière petite amie d’Abballa : "Après moi, explique la jeune fille, il y a eu la religion. Il s’est rapproché de Dieu, il a voulu faire ses prières correctement. Ca ne m’a pas effrayé parce qu’il était normal. Il me disait juste qu’il aimerait qu’un jour je devienne comme lui, que je porterai le voile. Mais à aucun moment il ne m’a jugée, ni n’a arrêté de parler avec moi parce que je n’étais pas voilée ou parce que j’avais un jean troué ou un cuir... A aucun moment. "
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"Quand il est sorti de prison, il s’était beaucoup isolé, il préférait prendre ses distances et il avait changé d’amis"
A sa sortie de prison, Larossi Abballa semble avoir changé : "Quand il est sorti de prison, il s’était beaucoup isolé, il préférait prendre ses distances et il avait changé d’amis". L’homme avait notamment évoqué les attentats du 13 novembre : Il me disait "Tu as vu comment les médias parlent de notre religion ? Ce ne sont pas de vrais musulmans qui ont fait ça…C’est du n’importe quoi ! "
"Avant-hier, je l’ai rappelé, mais son numéro ne fonctionnait plus. Comme si sa ligne avait été résiliée"
Son dernier contact avec Larossi Abbala remonte à trois jours : "Il m’a dit "Il faut que je te vois dix minutes et qu’on se parle", mais je ne pouvais pas. Je n’ai plus eu de nouvelles ensuite. Avant-hier, je l’ai rappelé, mais son numéro ne fonctionnait plus. Comme si sa ligne avait été résiliée." C’est en écoutant la radio que la jeune fille apprendra que son ancien petit copain était l’assassin d’un couple de policiers.
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