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Affaire Kerviel : la Société générale "s'étonne" des déclarations d'une enquêtrice

Une commandante de police affirme avoir la certitude que la banque ne pouvait ignorer les agissements de son ex-courtier.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ancien trader de la Société générale Jérôme Kerviel, au tribunal de Versailles (Yvelines), le 15 avril 2015. (THOMAS SAMSON / AFP)

Les dernières révélations sur l'affaire Kerviel mettent à nouveau en cause la Société générale. La banque prépare sa défense et se déclare "étonnée", lundi 18 mai, après les déclarations à la justice d'une commandante de police. Chargée d'enquêter sur l'affaire Kerviel,  elle dit avoir la certitude que la banque ne pouvait ignorer les agissements de son ex-courtier.

L'ex-courtier Jérôme Kerviel, condamné à cinq ans de prison dont trois ferme pour abus de confiance, manipulations informatiques, faux et usage de faux, a toujours affirmé que la Société générale savait qu'il prenait des positions vertigineuses non couvertes qui se sont soldées par une perte de 4,9 milliards d'euros. L'ancien trader est sorti de prison en septembre 2014.

Des plaintes pour dénonciation calomnieuse

"L'affaire liée aux agissements frauduleux de Jérôme Kerviel remonte maintenant à plus de sept ans et a fait l'objet de plusieurs décisions de justice qui ont toutes reconnu la culpabilité pénale exclusive de Jérôme Kerviel", écrit lundi la banque dans un communiqué.

"Société générale s'étonne des déclarations qui auraient été faites par un policier au juge d'instruction parisien en charge des plaintes déposées par Jérôme Kerviel alors qu'il avait lui-même déclaré aux policiers qui l'interrogeaient, en janvier 2008, qu'il avait agi seul et à l'insu de sa hiérarchie, ajoute la banque. Société générale, qui n'a pas accès à ce dossier judiciaire d'où seraient extraites les déclarations du policier, rappelle qu'elle a elle-même déposé deux plaintes pour dénonciation calomnieuse pour répondre aux deux plaintes déposées par Jérôme Kerviel."

La banque, condamnée en 2008 par la commission bancaire à une amende de 4 millions d'euros pour défaut de contrôle, a reconnu des "défaillances". Mais elle a toujours nié avoir fait preuve de négligence fautive.

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