Financement du FN : la demande de dessaisissement des juges rejetée
La Cour de cassation a estimé qu'il n'y avait pas de "motifs de renvoi pour cause de suspicion légitime " pour dessaisir les juges qui enquêtent sur le financement du Front national. C'est le parti lui-même, mis en examen dans cette affaire ainsi que sept personnes dont le trésorier, Wallerand de Saint-Just, également candidat FN en Ile-de-France. Marine Le Pen a été convoquée à deux reprises pour être entendue sous le statut de témoin assisté mais elle a refusé de se rendre chez les juges avant que sa requête en suspicion légitime ne soit tranchée. La présidente du FN estimait que les garanties d'impartialité des juges n'étaient pas réunies, ce qui n'est donc pas l'avis de la Cour de cassation.
Complicité d'abus de biens sociaux et escroquerie
Le parti d'extrême droite a été mis en examen pour recel d'abus de biens sociaux et complicité d'escroquerie dans cette enquête qui porte notamment sur le financement des législatives de 2012. Les juges soupçonnent le FN, le microparti Jeanne géré par des proches de Marine Le Pen et l'imprimeur du parti, Riwal, d'avoir mis en place un système d'enrichissement frauduleux avec de l'argent public. La société, dirigée par un proche de Marine Le Pen, aurait surfacturé les kits de campagne - tracts et affiches - vendus aux candidats, dont les dépenses ont ensuite été remboursées par l'Etat. Le FN, de son côté, dénonce un "complot politique ".
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