Extradition d'Aurore Martin : Valls et Taubira expliquent ne pas être intervenus
Depuis l'arrestation de la militante basque jeudi soir, les critiques pleuvent sur les deux ministres.
JUSTICE - Après son arrestation jeudi 1er novembre, lors d'un contrôle routier, la militante basque Aurore Martin a été remise aux autorités espagnoles le même jour. Une décision contraire à la ligne politique décidée par la France, défendue par le passé par François Hollande, et très critiquée par des partis et des associations de gauche. Samedi 3 novembre, Manuel Valls et Christiane Taubira ont tenu à expliquer qu'ils n'y étaient pour rien.
Manuel Valls affirme n'y "être pour rien"
"L’exécution du mandat d'arrêt européen est une décision de la justice. La décision a été appliquée sous l’autorité du parquet général de Pau. Ce n’est pas du ressort du ministre de l’Intérieur que je suis. Je n’ai pris ici aucune décision", a indiqué Manuel Valls dans Sud-Ouest dimanche.
Christiane Taubira explique que le gouvernement "n'intervient plus"
Dans un communiqué, la ministre de la Justice Christiane Taubira "rappelle que la remise de Mme Martin à la justice espagnole s'est opérée dans le strict cadre du mandat d'arrêt européen", et souligne que l'intéressée avait épuisé toutes les voies de recours juridiques, jusqu'à la cour européenne des droits de l'homme (CEDH). "Le mandat d'arrêt européen est une opération de juge à juge, les autorités gouvernementales n'intervenant plus", et est "utilisé pour une liste précise d'infractions graves (et, en particulier, la participation à une association de terroristes)", explique le ministère.
Suffisant pour calmer le déluge de critiques qui s'est abattu sur le gouvernement après cette extradition ? Aurore Martin risque 12 ans de prison en Espagne pour "appartenance à un mouvement terroriste".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.