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De nouvelles plaintes visent le cardinal Philippe Barbarin

Deux hommes affirment avoir été agressés sexuellement dans les années 1980 et au début des années 90 et reprochent aux autorités religieuses leur silence.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le cardinal Philippe Barbarin pendant une cérémonie religieuse à Lyon le 14 octobre 2012. (PHILIPPE MERLE / AFP)

Ils reprochent aux autorités religieuses leur silence face à ces agressions sexuelles commises il y a plus de 25 ans. Deux hommes ont déposé des plaintes pour "non-dénonciation" d'atteintes sexuelles sur mineur de moins de 15 ans et "mise en péril de la vie d'autrui" qui visent le cardinal Barbarin et d'autres responsables catholiques. Ces plaintes ont été déposées lundi 7 et vendredi 11 mars.

Ces plaignants affirment avoir été agressés sexuellement dans les années 1980 et au début des années 90 par un prêtre qui encadrait un groupe de scouts dans l'ouest lyonnais. Un juge d'instruction enquête sur ces soupçons qui ont valu au religieux en question, le père Bernard Preynat, une mise en examen et un placement sous contrôle judiciaire, le 27 janvier.

Des victimes fustigent "l'omerta"

Ce prêtre a reconnu des actes de pédophilie mais ses agissements pourraient être en partie prescrits en raison de l'ancienneté des faits. Mais son cas s'est doublé d'une affaire sur l'attitude du diocèse de Lyon à son égard.

Réunies dans une association, des victimes fustigent "l'omerta" dont a bénéficié le prêtre. En dépit d'un signalement en 1991 reconnu par le diocèse, il a pu poursuivre sa carrière au contact d'enfants jusqu'en août 2015.

Le cardinal Philippe Barbarin exclu de démissionner

Comme trois de ses prédécesseurs dont l'éminent Primat des Gaules Albert Decourtray, le cardinal Philippe Barbarin, nommé archevêque de Lyon en 2002, soit 11 ans après les derniers faits attestés, est mis en cause par les victimes pour la gestion du cas de ce prêtre.

Le cardinal dit avoir été mis au courant des agissements de ce religieux en 2007-2008. Il a, pour l'heure, exclu de démissionner et exprimé sa compassion à l'égard des victimes, dans un entretien paru mercredi dans Le Parisien.

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