Crit intérim face à la justice pour escroquerie
La société est accusée d'avoir floué près de 50 000 de ses intérimaires en ne leur payant pas leurs congés payés ni leurs primes de fin de contrat.
Un procès concerne plusieurs agences de la quatrième société d'intérim française Crit. Certains des responsables d'agence ont "oublié" de verser des primes de fin de contrat ou des indemnités de congés payés entre 2003 et 2005. Cela concerne au moins 50 000 travailleurs temporaires particulièrement vulnérables. La société se dédouane en expliquant qu'il s'agit d'initiatives individuelles. Pourtant, l'escroquerie aurait permis à Crit d'économiser plus d'un million d'euros et d'augmenter ses marges.
Des dizaines de milliers d'euros de manque à gagner
Pendant deux ans, Hacène Zermane a ravitaillé des avions à Orly. Des missions temporaires pour le compte de Crit Intérim. Un jour, il trouve sur sa fiche de paie quelques anomalies qui attirent son attention. L'homme estime son manque à gagner à plusieurs dizaines de milliers d'euros. Il décide donc de demander des explications à son employeur. "Mais j'avais peur qu'ils ne renouvellent pas les missions. Il ne faut pas les énerver", explique-t-il.
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