Crash de Charm el-Cheikh : le parquet requiert un non-lieu
Douze ans après le crash à Charm el-Cheikh en 2004 du Boeing 737 qui s'est écrasé trois minutes après son décollage, tuant 148 passagers dont 134 Français, le parquet de Bobigny a annoncé ce lundi avoir requis un non-lieu.
Selon les informations du site Atlantico , le parquet a estimé que les pilotes de l’appareil sont responsables "de nombreux manquements et de calculs approximatifs" , que la compagnie égyptienne à bas-coût Flash Airlines a employé un équipage "dont la compétence réelle était sujette à caution" . Mais que du fait de la mort des pilotes dans l’accident, le parquet n’a pu que constater l’extinction de l'action publique.
Le pilote mis en cause
Le jour de la catastrophe, une enquête judiciaire avait été ouverte pour "homicides involontaires". Elle avait donné lieu à 37 tomes de procédure, sans qu'aucune mise en examen n'ait été prononcée. Une première expertise, livrée en janvier 2008 avait conclu à "une déficience humaine" liée à une "absence de compétence" du pilote. Le Bureau enquête accident français avait également mis en cause le pilote, un ancien militaire, et évoqué une "désorientation spatiale".
L'un des avocats de la cellule juridique de l'association des victimes du crash a regretté la décision du parquet, et notamment l'abandon de toute démarche à l'égard du président de la société Flash Airlines.
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