Adrien Desport, l'ex-numéro 2 du FN en Seine-et-Marne qui incendiait des voitures, condamné à trois ans de prison ferme
Le jeune homme avait brûlé des voitures, en avril, pour dénoncer l'insécurité en Seine-et-Marne. Il a été condamné, mercredi, à quatre de prison dont trois ferme.
Adrien Desport a été condamné, mercredi 16 septembre, à quatre ans de prison dont trois ferme, selon les journalistes présents au tribunal correctionnel de Meaux. L'ancien numéro 2 de la fédération du Front national du département avait incendié à plusieurs reprises des voitures de riverains de sa ville de Mitry-Mory (Seine-et-Marne) et des alentours, en avril, pour dénoncer l'insécurité dans le département.
Adrien #Desport est condamné à 3 ans de prison ferme.
— Chaplin Ségolène (@segochaplin) 16 Septembre 2015
Treize voitures incendiées
Ce jeune homme de 25 ans, placé un temps en détention provisoire, a comparu le 2 septembre devant le tribunal correctionnel de Meaux aux côtés de cinq autres militants du parti d'extrême droite, notamment pour l'incendie volontaire de treize voitures, début avril. L'ancien militant, qui se plaisait à se présenter comme un cadre du parti chargé de la communication en Seine-et-Marne, a admis avoir mis le feu à une seule voiture. Ne se souvenant pas "des douze autres", il a néanmoins déclaré "assumer l'ensemble" des sinistres, tout en présentant ses excuses.
J'ai commis des erreurs, je suis ici pour payer pour ce que j'ai fait.
Outre les incendies de voitures, Adrien Desport et ses comparses, âgés de 19 à 25 ans (son ex petite-amie, trois étudiants et un commercial), étaient également jugés pour avoir participé à une association de malfaiteurs, dénoncé une agression imaginaire, ou encore consommé des produits stupéfiants.
Trois ans fermes requis par le parquet
La présidente du tribunal avait décrit à l'audience des soirées de "beuverie et de prise de médicaments" du groupe. Les accusés partaient ensuite pour faire des tournées destructrices en visant des véhicules au hasard ou d'autres appartenant à des personnes avec qui ils avaient des comptes à régler. Des actes dont Adrien Desport se servait ensuite à des fins politiques et pour dénoncer une prétendue montée de l'insécurité. Reconnaissant un "rôle important" à Adrien Desport mais écartant la manipulation de ses complices, le procureur avait requis trois ans de prison ferme à son encontre.
Les comparses d'Adrien Desport ont écopé de peines allant de dix-huit mois de prison ferme à six mois avec sursis. Nathalie Leplat, l’ex petite-amie d’Adrien Desport, qui avait la première dénoncé les agissements de la bande, a été reconnue coupable, mais dispensée de peine. L’avocat d’Adrien Desport a d’ores et déjà annoncé qu’il allait faire appel.
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