: Vidéo Le président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens refuse de pratiquer des IVG, son organisation se désolidarise de ses propos
Dans une interview à l'émission "Quotidien", alors que la journaliste fait remarquer au Dr Bertrand de Rochambeau que "ce n'est pas un homicide de faire une IVG", le gynécologue répond : "Si, madame."
"Moi, je fais un métier avec mes tripes. Je me lève à n'importe quelle heure. La nuit, je fais des opérations très difficiles, avec mes tripes. Et donc aux choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus." Cette déclaration, diffusée dans "Quotidien" mardi 11 septembre, est signée Bertrand de Rochambeau, gynécologue et président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof), en référence à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
« Nous ne sommes pas là pour retirer des vies. »
— Quotidien (@Qofficiel) 11 septembre 2018
Le docteur Bertrand De Rochambeau est président du syndicat des gynécologues et il refuse de pratiquer des IVG. Il a accepté de répondre à @valentineoberti.#Quotidien pic.twitter.com/hXu78bEDEi
"Nous ne sommes pas là pour retirer des vies", poursuit-il. Alors que la journaliste de TMC fait remarquer au Dr Bertrand de Rochambeau que "ce n'est pas un homicide de faire une IVG", il répond : "Si, madame." Valentine Oberti persiste : "Non, au sens du Code pénal, ce n'est pas ça, c'est faux (...) Toutes les femmes – j'en suis une – ne considèrent pas qu'avoir un embryon dans le ventre, c'est une vie."
"Le Syngof ne remet nullement en cause l'IVG"
Réponse du président du Syngof : "Ça, c'est son opinion. Moi, en tant que médecin, je ne suis pas forcé d'avoir votre opinion. Et si je ne l'ai pas, la loi me protège et ma conscience aussi", explique-t-il en référence à la clause de conscience qui permet aux gynécologues de refuser de pratiquer des IVG.
Contacté par franceinfo, le Syngof prend ses distances avec les propos de son président : "Bertrand de Rochambeau s'est exprimé en son nom personnel et non au nom du Syngof." Et d'assurer que : "Le Syngof ne remet nullement en cause l'IVG, nombre de gynécologues au sein du Syngof pratiquent les IVG."
Les déclarations du président du Syngof ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.
Comment ce type peut se retrouver à la tête du syndicat des gynécologues c'est ahurissant https://t.co/FmW2C5YcNK
— Aline Royer (@alineroyer) 12 septembre 2018
Tu le vois, toi aussi, le grignotage quasi imperceptible des droits des femmes ? Je l'ai dit à ma fille et ses potes : vs allez devoir vs battre non pas pr acquérir plus, mais pr ne pas avoir moins. C'est très inquiétant. https://t.co/DttVIaLyLJ
— Catnatt (@Catnatt) 12 septembre 2018
Voilà le vrai visage anti-IVG du @SYNGOF et de son président @BdeRochambeau.
— Marie-Hélène Lahaye (@MHLahaye) 12 septembre 2018
Cette gynécologie obstétrique hostile aux femmes contre laquelle il faut se battre. https://t.co/STJUZ08ytu
Nos droits ne sont jamais acquis définitivement... et ça me révolte toujours autant qu'un homme puisse décider à la place d'une femme de la façon de disposer de son propre corps. #droitsdesfemmes https://t.co/4nVpzgaAzJ
— Delphine Leturque (@DLeturque) 11 septembre 2018
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