IVG : un site controversé porte plainte contre l'élue LR Aurore Bergé
La plainte a été déposée vendredi 2 décembre à Versailles, pour "diffamation par voie de presse". Dans un post Facebook repris dans les médias, l'élue a reproché au site IVG.net d'avoir recours à la désinformation pour détourner les femmes de l'avortement.
IVG.net n'a pas apprécié le post Facebook d'Aurore Bergé. Au centre des attentions après les débats sur la proposition de loi sur l'extension du délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), le site a déposé plainte contre l'élue Les Républicains pour "diffamation par voie de presse", indique, vendredi 2 décembre, LCI. L'élue LR de Magny-les-Hameaux (Yvelines) avait dénoncé, mercredi 30 novembre, les procédés d'IVG.net en publiant sur Facebook une retranscription d'un appel passé sur la plateforme. Dans ce verbatim, l'élue reprochait au site d'avoir recours à la désinformation pour détourner les femmes de l'avortement, et terminait par ces mots : "C'est un poison et un scandale". Une publication reprise depuis dans la presse.
En réaction, le site controversé a déposé plainte vendredi auprès du procureur de Versailles. Une décision dont LCI a pu prendre connaissance.
La plainte a été déposée auprès du Procureur de Versailles pour "diffamation par voie de presse". En voici un extrait : pic.twitter.com/k4OZaarEId
— Anaïs Condomines (@AnaisCondomines) 2 décembre 2016
Une "militante qui dénote singulièrement dans notre famille politique"
Contactée vendredi par LCI, la directrice de la publication du site polémique, Marie Philippe, dénonce une démarche faite pour les "piéger". "Cette femme n'a fait qu'un procès à charge et n'a voulu prendre et comprendre que ce qui lui permettait de s'indigner", précise-t-elle.
Par voie de communiqué, Marie Philippe enjoint également le parti des Républicains à prendre des sanctions contre l'élue. "Nous pensons qu'il serait opportun de prendre des sanctions à l'encontre de cette militante qui dénote singulièrement dans notre famille politique." A ce titre, la directrice de la publication du site polémique précise "bien connaître" certaines personnalités de droite, à l'image de Gérard Larcher, Jean-Frédéric Poisson ou encore Valérie Pécresse.
"Ce site avance masqué", insiste Aurore Bergé
Interrogé vendredi par LCI, Aurore Bergé persiste et signe. "Tous les propos que j'ai rapportés sont exacts, maintient l'élue. J'invite celles et ceux qui le souhaitent à procéder au même test. Les conclusions seront malheureusement les mêmes. Ce site avance masqué, cachant ses intentions militantes anti-IVG et jouant sur la vulnérabilité des jeunes femmes et femmes qui les contactent. Qu'ils assument."
Quand on dit la vérité, on ne sent pas en danger. J'attends donc de recevoir la plainte et d'exposer encore plus ces pratiques scandaleuses. https://t.co/2h5m0cxoKJ
— Aurore Bergé (@auroreberge) 2 décembre 2016
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