IVG dans la Constitution : le projet de loi est un "vecteur fort pour notre diplomatie féministe", se réjouit la ministre Bérangère Couillard
Mardi 12 décembre, le projet de loi visant à inscrire le droit à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution a été présenté en Conseil des ministres. Ce droit est-il menacé en France ? Invitée du 19/20 info, mercredi, la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes évoque des "propos, notamment à l'extrême droite". "Marine Le Pen elle-même a parlé d'IVG de confort un certain nombre de fois. On a Éric Zemmour et d'autres qui remettent en cause régulièrement le droit à l'avortement ou, en tout cas, dans certaines situations. Du coup, il faut pouvoir sanctuariser ce droit", détaille Bérangère Couillard.
"C'est un vecteur fort pour notre diplomatie féministe de pouvoir le dire aux femmes du monde, surtout pour les femmes qui habitent dans des pays où ce droit régresse. Je pense notamment aux États-Unis, qui est la plus grande démocratie au monde", ajoute la ministre.
"La liberté donne la même protection" que celle de "droit à"
Ce projet de loi prévoit que la mention de "liberté garantie" de la femme à recourir à l'IVG soit inscrite dans la Constitution. Il s'agit de la version du Sénat, alors que les députés avaient opté pour le terme de "droit à" y recourir, qui apparaît plus protecteur puisqu'il en fait un droit fondamental. "La liberté donne la même protection, parce qu'en fait, vous avez aujourd'hui par exemple, la liberté d'expression et non pas le droit d'expression. Ça n'enlève rien à cette sanctuarisation de ce droit", assure Bérangère Couillard. Afin que ce droit soit inscrit dans la Constitution, il va encore falloir obtenir les trois cinquièmes des voix des députés et sénateurs réunis en Congrès.
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