Constitutionnalisation de l'IVG : "Je suis très émue, c'est un grand jour", réagit la députée Sandrine Rousseau

La députée participera au vote lundi après-midi lors du Congrès de Versailles pour inscrire explicitement l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Une première mondiale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, le 4 mars 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Je suis très émue, c'est un grand jour", réagit lundi 4 mars sur franceinfo, Sandrine Rousseau, députée écologiste de la 9ème circonscription de Paris, alors que le Parlement se réunit en Congrès pour inscrire la "liberté garantie" d'avorter dans la Constitution.

"On va aller à Versailles pour un droit fondamental qui est la liberté des femmes à disposer de leur corps", ajoute l'élue connue pour son engagement féministe. "Et c'est aussi inscrire dans la Constitution que la liberté ne se décline pas tout à fait de la même manière quand on est un homme et quand on est une femme", dit-elle.

La députée, comme d'autres parlementaires, participera au vote du Congrès habillée en blanc, "en solidarité avec les députées américaines démocrates qui étaient rentrées au Congrès en blanc en souvenir des suffragettes (…) c'est comme une internationale féministe". "Ce vote, c'est aussi un message envoyé aux Américaines, aux Hongroises, à toutes les femmes qui partout dans le monde ne peuvent pas avoir accès à l'IVG", estime-t-elle.

Revaloriser le geste : "C'est un honneur"

Sur le plan pratique de l'accès à l'IVG, rendu parfois difficile par le manque de professionnels de santé, la députée estime qu'"on a la même problématique qu'en psychiatrie ou sur d'autres moyens". Elle demande à "revaloriser les salaires" des praticiens et à "valoriser" ce geste, en "disant que c'est un honneur que de répondre à cette liberté et à la volonté des femmes".

Elle ne souhaite pas "revenir sur la clause de conscience", qui permet aux professionnels de refuser de pratiquer une IVG. "Mais on sait que l'exercice de cette clause dépend aussi d'une forme d'ambiance générale. Alors disons-le : 'c'est un droit fondamental, les personnes qui permettent aux femmes de l'exercer rendent honneur à la Constitution". Elle conclut : "Allez-y, n'ayez pas peur de pratiquer l'IVG, engagez-vous ! Nous avons besoin de personnes engagées".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.