Cet article date de plus d'un an.

Immigration : "Le référendum est une machine à simplifier et à opposer", estime le président de la commission des affaires étrangères Jean-Louis Bourlanges

"Les référendums, ça marche quand tout le monde est d'accord. Ça ne permet pas de résoudre le problème de l'immigration", tranche Jean-Louis Bourlanges, samedi 18 novembre sur France Inter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Jean-Louis Bourlanges, président de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, invité vendredi 27 mai 2022 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

"Le référendum est une machine à simplifier et à opposer", a affirmé samedi 18 novembre dans "Le grand entretien" sur France Inter Jean-Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine et président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Un consensus a été trouvé vendredi soir entre Emmanuel Macron et les chefs des partis réunis à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) autour de la difficulté d'organiser un référendum sur le thème de l'immigration. "Il n'y aura pas de référendum sur l'immigration", a annoncé Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti Les Ecologistes (anciennement EELV).

Jean-Louis Bourlanges voit cet abandon d'un bon œil : "Je ne suis pas un fan du référendum. Le référendum est une machine à simplifier et à opposer. Hegel, c'est la thèse, l'antithèse et la synthèse. Le référendum, c'est Hegel sans la synthèse", a-t-il expliqué. De plus, il doute de son efficacité : "Les référendums, ça marche quand tout le monde est d'accord. Ça ne permet pas de résoudre le problème de l'immigration", a-t-il affirmé.

C'est extrêmement difficile de gérer de façon rigoureuse l'immigration sans être extrêmement brutale. C'est ça le problème.

Jean-Louis Bourlanges, député du MoDem

sur France Inter

Mardi 14 novembre, le Sénat a voté une version durcie de la loi immigration. Il a été largement modifié par la majorité de droite : "Si on est brutal comme les Danois, on fait quelque chose de très rigoureux, mais c'est assez inacceptable", a jugé sur France Inter Jean-Louis Bourlanges.

Selon lui, c'est l'Europe tout entière qui ne sait pas comment résoudre la question migratoire : "C'est vraiment un problème de travaux pratiques. Les États européens ont énormément de mal à contrôler effectivement les flux migratoires et contrairement à ce que dit le pape, ce n'est pas un signe d'indifférence, c'est un signe d'impuissance collective, pas l'impuissance du gouvernement français", a-t-il expliqué.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.