Immigration : l’Europe renforce les contrôles à ses frontières

Après dix heures de négociation, le pacte migratoire a été adopté, mercredi 10 avril. Dans les rangs français, la plupart des candidats aux prochaines élections ont refusé de le voter. Trop laxiste pour certains, comme Jordan Bardella, tête de liste RN aux élections européennes, il est trop dur pour d’autres. "C’est notre capacité à accueillir dignement qui est remise en cause", estime ainsi Manon Aubry. La candidate macroniste, Valérie Hayer, revendique la victoire.

Une procédure de filtrage accélérée

Une procédure de filtrage accélérée sera mise en place aux frontières de l’Europe. Des contrôles d’identité avec empreintes digitales, reconnaissance faciale et documents d’identité, auront lieu sous sept jours. Les informations seront partagées avec tous les pays membres. Un tri sera également effectué entre les personnes n’étant manifestement pas des réfugiées et donc expulsables, et ceux qui pourront effectuer leur demande d’asile. Tous seront regroupés dans des zones d’attente. Des centres seront bientôt construits. 

Pour soulager les pays comme l’Italie ou la Grèce, un mécanisme de solidarité est prévu. Les autres États-membres devront soit accueillir, soit contribuer financièrement à hauteur de 20 000 euros par demandeur d’asile.