Asile : "Je ne vois pas la plus-value d'accueillir des gens de Tchétchénie ou d'Afghanistan", déclare Jordan Bardella, président du RN
Fallait-il accueillir des femmes afghanes ? "Non", a répondu Jordan Bardella, président du RN, invité mercredi 25 octobre sur franceinfo. "Je ne vois pas la plus-value pour la société française d'accueillir des gens de Tchétchénie ou d'Afghanistan", a déclaré le chef du Rassemblement National. Jordan Bardella a également fustigé le projet de loi immigration du gouvernement et défendu la proposition de référendum du RN. "Le projet de loi immigration est l'un des plus grands appels d'air à l'immigration clandestine de la Vème République. C'est une prime à l'illégalité. Ce n'est pas un texte contre l'immigration, c'est un texte pour l'immigration", a estimé Jordan Bardella.
"L'asile est devenu une filière d'immigration à part entière. Deux tiers des 130 000 demandes déposées l'an dernier ont été refusées. L'Afghanistan, au regard du droit d'asile n'est pas un pays en guerre, mais en guerre civile. Je ne vois pas la plus-value pour la société française d'accueillir des gens de Tchétchénie ou d'Afghanistan !", a soutenu l'eurodéputé d'extrême droite.
Le projet de loi immigration du gouvernement sera examiné à partir du 6 novembre au Sénat, un texte pour lequel le gouvernement n'est pas certain d'obtenir la majorité. "Je ne pense pas qu'on puisse répondre au contexte migratoire actuel de la France, avec une loi ordinaire. Si on ne fait pas un référendum pour graver dans le marbre de la Constitution un 'bouclier sécuritaire' pour se prémunir de l'immigration massive, alors vous trouverez toujours un juge ou une jurisprudence européenne pour venir casser les expulsions", a jugé le président du RN, qui a ensuite défendu sa proposition de référendum sur l'immigration.
"Le Rassemblement national défend un référendum qui entrera dans la Constitution, à savoir le traitement de l'asile dans les ambassades et consulats des pays de départ, l'expulsion systématique des criminels et délinquants étrangers, et la reprise en main de nos frontières. L'aide médicale d'Etat [AME] , c'est terminé, la solidarité doit être réservée aux Français", a martelé Jordan Bardella.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.