#UberCestOver : des jeunes femmes dénoncent des agressions sexuelles commises par des chauffeurs Uber
Une utilisatrice d'Instagram relaie sur son compte des dizaines de témoignages de victimes d'agressions.
Elles accusent Uber de ne pas suffisamment agir contre les agressions commises par des chauffeurs de VTC. Des jeunes femmes victimes de telles agressions témoignent sur les réseaux sociaux, à travers le hashtag #UberCestOver ("Uber, c'est fini"). Depuis quelques jours, sur son compte Instagram @memespourcoolkidsfeministes, Anna Toumazoff relaie de nombreux témoignages d'agressions sexuelles. Et demande à Uber d'agir avec plus de fermeté.
Cette vague de témoignages a été lancée après l'agression dont une étudiante dit avoir été victime de la part d'un chauffeur Uber à Strasbourg. "Il a commencé à poser sa main sur la mienne en la serrant très fort. Il l'a passée sur ma cuisse puis sur sa cuisse. J'ai tenté de le pousser avec mon sac. Avec mon autre main, j'essayais d'envoyer un message à une copine mais j'avais peur qu'il me voie et qu'il me prenne mon téléphone", raconte-t-elle aux Dernières Nouvelles d'Alsace.
Le témoignage, partagé sur les réseaux sociaux, alerte une autre jeune femme, victime en 2017 d'une agression similaire. Depuis, les témoignages se multiplient, y compris sur Twitter.
Toi, @UberFr qui ne m'a pas aidée en juillet dernier, quand j'ai porté plainte contre ce chauffeur qui se touchait et me demandait de regarder, en me traitant de chaudasse, enfermée dans sa voiture. Quand allez vous agir et dénoncer ? #UberCestOver
— Camille Cutaïa (@Kam_Cut) November 21, 2019
Entre le uber qui m’a agressé en me jetant à terre et en voulant me frapper parce que j’avais trop bu, le chauffeur qui m’enferme dans sa voiture 1h pour que j’assume que j’avais 18 ans alors que j’en avais 16 et j’en passe. Autant dire #UberCestOver une bonne fois pour toutes.
— (@resurrected_777) November 22, 2019
Uber supprime des témoignages puis s'excuse
Des jeunes femmes ont également déposé des témoignages sous les derniers posts Instagram d'Uber... que l'entreprise a supprimés. Le groupe a plaidé une "erreur" et a présenté ses excuses pour ce "manque de discernement".
Par ailleurs, l'entreprise assure dans un podcast partagé sur son compte Twitter que la sécurité de ses utilisateurs est "une priorité absolue". "Tout utilisateur nous signalant une agression sur l’application sera rappelé en temps réel, par des employés formés pour gérer les incidents graves. La procédure pour ces incidents, décrite dans le podcast, sera alors immédiatement déclenchée", affirme Uber.
[1/3] La sécurité des utilisateurs de l’application Uber est une priorité absolue. À la question - légitime et nécessaire - "Comment sont traitées les agressions sur Uber ?", nous avons souhaité répondre de manière transparente, à travers un podcast. Découvrez-en ici 2 extraits pic.twitter.com/Fj0s7Zi9zm
— Uber France (@UberFR) November 22, 2019
La réaction d'Uber ne semble pas avoir convaincu. Sur son compte Instagram, Anna Toumazoff partage ainsi la capture d'écran d'une utilisatrice ayant décidé de supprimer son application Uber. "En l'état, @uberfr c'est case poubelle", lâche-t-elle.
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