Ciivise : quatre personnes nommées à la tête de la commission indépendante sur l'inceste

Ce quatuor sera composé de Maryse Le Men Régnier, Thierry Baubet, Solène Podevin et Bruno Questel.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une manifestation à l'appel du collectif féministe Nous Toutes, à Paris, le 25 novembre 2023. (LAURE BOYER / HANS LUCAS / AFP)

La fin d'une crise ? La commission indépendante sur l'inceste (Ciivise) va être relancée avec un "collège directeur" à sa tête et un objectif de formation des professionnels pour proposer un parcours de santé aux victimes, a annoncé Sarah El Haïry, la ministre déléguée chargée de l'Enfance, mercredi 3 avril.

"Les violences sexuelles sur mineurs touchent une personne sur dix, ce n'est pas l'affaire de quelques-uns, mais l'affaire de nous tous."

Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles

dans "Le Figaro"

Ce quatuor sera composé de Maryse Le Men Régnier, ex-magistrate et présidente de la Fédération France Victimes, Thierry Baubet, chef du service de psychopathologie de l'enfant à l'hôpital Avicenne à Bobigny, Solène Podevin, présidente de Face à l'inceste, et Bruno Questel, ancien député et maire, lui-même victime d'un viol étant enfant, précise la ministre dans un entretien au Figaro.

Près de 30 000 témoignages recueillis

La Ciivise a été lancée en mars 2021, dans le sillage de la publication du livre de Camille Kouchner, La Familia grande, qui dénonce l'inceste commis sur son frère par le politologue Olivier Duhamel. Pendant près de trois ans, elle a dévoilé les mécanismes de l'inceste, ses effets destructeurs à vie sur les victimes et son coût pour la société, un travail salué par de nombreux acteurs.

Si la commission a recueilli près de 30 000 témoignages et émis 82 recommandations, elle est néanmoins en crise depuis la mise en retrait, en février, de sa vice-présidente Caroline Rey-Salmon – visée par une plainte pour agression sexuelle – suivie dans la foulée de la démission de son nouveau président, Sébastien Boueilh, s'estimant "la cible de calomnies et d'attaques personnelles".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.