Le réalisateur Jacques Doillon nie les accusations de viol et d'agressions sexuelles des actrices Judith Godrèche, Anna Mouglalis et Isild le Besco

Dans une interview au "Parisien" publiée mercredi, le cinéaste de 79 ans affirme notamment n'avoir ""jamais eu de rapport intime avec Judith Godrèche".
Article rédigé par franceinfo
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Le réalisateur Jacques Doillon, le 25 août 2021, au Festival du film francophone d'Angoulême (Charente). (YOHAN BONNET / AFP)

"Quand j'ai appris les accusations de Judith Godrèche, j'ai ressenti de la sidération, de
la stupéfaction et de la colère." Dans une interview au Parisien, publiée mercredi 10 avril, le réalisateur Jacques Doillon a de nouveau nié les accusations de viol et d'agressions sexuelles portées par les actrices Judith Godrèche, Anna Mouglalis et Isild le Besco.

Judith Godrèche a porté plainte, début février, contre le cinéaste pour "viol sur mineur". La comédienne évoque des faits qui se sont déroulés "dans la maison de Jane [Birkin, compagne à l'époque du cinéaste], dans le bureau de Jacques Doillon". Elle dénonce également son attitude lors du tournage "d'une scène de sexe entre lui et moi" pour le film La Fille de 15 ans, affirmant le réalisateur lui avait imposé "45 prises". 

Concernant le film La Fille de 15 ans, Jacques Doillon (qui a attaqué l'actrice en diffamation) assure n'avoir pas fait "45 prises" mais "sans doute sept ou huit". "La scène de sexe dont parle Judith Godrèche était écrite dans le scénario", dit-il, soulignant avoir dû remplacer au pied levé le comédien qui devait donner la réplique à Judith Godrèche car il "connaissait très mal son texte".

"Je n'ai jamais eu de rapport intime avec Judith Godrèche. Je n'ai jamais été attiré par elle. Je vivais à l'époque avec Jane, dont j'étais amoureux. Il ne s'est rien passé avec Judith ni dans un bureau ni nulle part ailleurs", ajoute-t-il. 

"Cela ne tient pas"

L'actrice Anna Mouglalis a également raconté au Monde une agression sexuelle dont elle accuse le réalisateur "à l'été 2011" dans la région d'Uzès (Gard). "Un soir après le dîner, nous n'étions plus que deux dans la pièce. C'était dans la cage d'escalier sur le palier qui donnait sur la chambre de ma fille et la mienne dans laquelle j'allais rejoindre Samuel [Benchetrit, son compagnon à l'époque] qui s'était couché plus tôt. Il m'a embrassée de force et je l'ai repoussé", relate-t-elle. "C'est sidérant de tenter un truc pareil, dans ces conditions-là."

Là encore, Jacques Doillon nie les faits auprès du Parisien : "Pourquoi aurais-je monté l'escalier pour essayer d'embrasser Anna devant la porte de la chambre dans laquelle Samuel, qui était mon ami, se trouvait ? Cela ne tient pas."

Isild le Besco dénonce pour sa part une forme de chantage sexuel de Jacques Doillon en 2000, alors qu'elle espérait tourner dans le film Carrément à l'ouest. "Lorsque j'ai refusé de coucher avec lui, il m'a retiré du projet et a donné le rôle à sa fille", accuse-t-elle dans Le Monde. "Mes souvenirs sont vagues (...) C'était assez subtil, dans le non-dit. Juste après mon refus, il m'a dit qu'il allait donner le rôle à Lou [Doillon, fille du cinéaste]", raconte-t-elle. Jacques Doillon nie avoir fait des "avances" à l'actrice : "C'est une histoire qu'elle invente ou qu'on lui suggère."

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