La journaliste Fanny Agostini révèle être à l'origine de la plainte pour "tentative d'agression sexuelle" déposée contre Jean-Jacques Bourdin
Ecarté temporairement de l'antenne sur BFMTV et RMC, le journaliste nie les faits dont l'accuse Fanny Agostini.
"Je me suis dit : est-ce que c'est normal ce que j'ai vécu ? Est-ce que les femmes doivent supporter ça ?" La journaliste Fanny Agostini révèle dans les colonnes de Mediapart, lundi 14 février, être à l'origine de la plainte pour "tentative d'agression sexuelle" déposée contre Jean-Jacques Bourdin. Dans sa longue enquête, le journal en ligne relaie d'autres témoignages, certains identifiés, d'autres anonymes, visant le célèbre animateur. Ecarté temporairement de l'antenne sur BFMTV et RMC, le journaliste nie les faits.
Ancienne présentatrice météo de RMC-BFMTV, passée ensuite par "Thalassa", Fanny Agostini donne dans Mediapart sa version des faits remontant à 2013, lorsqu'elle participe à l'Open de pétanque de Calvi, en Corse, où Jean-Jacques Bourdin est lui aussi convié.
De nombreux messages à connotation sexuelle
Un matin, elle nage dans la piscine de l'hôtel. Jean-Jacques Bourdin se serait rapproché "très rapidement", l'aurait "attrapée par le cou, sur le côté", et l'aurait "attirée vers lui brusquement" en essayant de l'embrasser "à plusieurs reprises". "Prise de cours", elle dit n'avoir "pas crié", mais s'être "débattue" et être parvenue à sortir de l'eau.
Jean-Jacques Bourdin, peut-on lire dans Mediapart, lui aurait alors lancé : "J'obtiens toujours ce que je veux". Une phrase qui "a ponctué (ses) cauchemars pendant des années". Et que Fanny Agostini dit avoir a vécu "comme une menace de la part de quelqu'un qui avait un ascendant hiérarchique".
Elle assure ensuite qu'entre septembre 2014 et le printemps 2015, l'animateur lui a adressé, au milieu d'échanges professionnels, de nombreux messages à connotation sexuelle. Comme celui du 27 novembre 2014, que Mediapart dit s'être procuré, reçu sur son mail professionnel : "Tu me tentes tous les matins... J'aime ton regard".
Sollicité sur l'ensemble des témoignages, Jean-Jacques Bourdin n'a pas répondu à Mediapart. Une enquête a été confiée par le parquet de Paris au commissariat du 16e arrondissement, et une enquête interne a été ouverte par Altice, maison mère de BFMTV et RMC.
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