Caroline a été abusée par son oncle lorsqu'elle était une enfant. Après des mois d'errance médicale, elle est accompagnée à la Maison des femmes de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). "Je suis en arrêt, ça se passe mal au travail", confie-t-elle à sa psychologue lors d'un rendez-vous. Pendant la séance, la professionnelle va plonger la victime dans son passé pour l'apaiser. "J'ai toujours tout gardé pour moi depuis que je suis toute petite", raconte, émue, la victime. Des séances individuelles et en groupe "Cette mémoire traumatique n'a pas intégré que c'est terminé. Il y a des parties de la personne qui vont se réactiver dans la vie quotidienne et qui vont se sentir autant en danger qu'au moment de l'agression", explique la psychologue. Le travail individuel est ensuite poursuivi en groupe avec une sage-femme. Les patientes se retrouvent pour raconter leur histoire. "Quand je me suis autorisée à dire 'non', je me suis sentie super bien", se souvient Caroline. Des exercices sont aussi organisés pour permettre aux victimes d'être à l'écoute de leur corps.