"Il serait temps que MeToo puisse trouver un débouché à la hauteur du courage des victimes", plaide la Fondation des femmes

En France, "94% des plaintes pour violences sexuelles sont classées sans suite", rappelle Anne-Cécile Mailfert qui se fait la voix de toutes ces victimes, hommes et femmes, qui se sont exprimées ces sept dernières années et se demandent qui les "écoute vraiment".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Anne-Cécile Mailfert, militante féministe, présidente fondatrice de la Fondation des Femmes, le 29 décembre 2022. (PATRICE SAUCOURT / MAXPPP)

"Il serait temps que MeToo puisse trouver un débouché, une fin, dans une réponse politique à la hauteur du courage des victimes", plaide mardi 14 mai au micro de France Inter Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes et l'une des initiatrices de la tribune signée par une centaine de personnalités dans Le Monde.

Dans cette tribune, ces hommes et ces femmes qui se sont déjà exprimés depuis sept ans sur #MeToo se demandent qui les "écoute vraiment". Ils expliquent que "malgré le courage des victimes, l'impunité grandit". Anne-Cécile Mailfert dénonce ainsi "l'énorme retard" de la France sur ces questions "par rapport aux autres pays". Elle déplore ainsi que "94% des plaintes pour violences sexuelles soient classées sans suite".

Une "loi intégrale" pour "combler les trous"

La présidente de la Fondation des femmes réclame donc "une loi intégrale" qui "permettrait de combler les trous dans la raquette", de "faire en sorte qu'on ait enfin un pays à la hauteur du courage de toutes ces victimes". "Tant qu'on n'aura pas vraiment remis les choses d'équerre, d'aplomb en France sur la manière dont on prend en compte judiciairement et par la police et les enquêtes, les femmes victimes de violences sexuelles dans notre pays, on n'y arrivera pas", estime-t-elle.

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