HarcĂšlement au travail : Ă qui parler et comment agir ?
Deux femmes actives sur dix ont été confrontées au harcÚlement au cours de leur carriÚre selon une étude IFOP de 2014. Franceinfo s'intéresse à ce phénomÚne et aux différentes façons d'agir en entreprise et face à la justice.
Selon une enquĂȘte IFOP de 2014, deux femmes actives sur dix ont Ă©tĂ© confrontĂ©es au harcĂšlement sexuel au cours de leur carriĂšre: 41% de la part d'un collĂšgue, 22% de la part d'un patron. Il s'agit d'un dĂ©lit puni par la loi, la hiĂ©rarchie, les reprĂ©sentants du personnel, la mĂ©decine et l'inspection du travail ou encore le comitĂ© d'entreprise peuvent ĂȘtre de bons interlocuteurs. Mais dans la pratique, il reste difficile d'en parler : 99.9% des entreprises sont des PME et le harceleur fait souvent partie de la hiĂ©rarchie.
Garder les preuves
Selon un avocat spĂ©cialiste, il est conseillĂ© de rassembler les preuves Ă©crites au maximum. D'abord, recadrer le harceleur par Ă©crit, ensuite, tout garder : mails, SMS, certificats mĂ©dicaux, arrĂȘts maladies, qui serviront pour les plaintes. Celles-ci peuvent avoir lieu au civil, devant les prud'hommes, ou au pĂ©nal, devant le Tribunal de grande instance. La responsabilitĂ© de l'employeur peut ĂȘtre engagĂ©e s'il ne fait rien ou licencie la victime prĂ©sumĂ©e. Selon un rapport parlementaire, 1048 plaintes ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es en 2014 : seulement 6.2% ont abouti Ă une condamnation. Mais les choses changent : beaucoup d'actes et de paroles tolĂ©rĂ©s il y a encore dix ans sont aujourd'hui considĂ©rĂ©s comme du harcĂšlement.
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