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Avec le hashtag #MeTooInceste, des victimes témoignent en nombre sur Twitter

Près de 6 000 tweets ont été postés avec ce mot-clé, qui a émergé dans le sillage de l'affaire Olivier Duhamel. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Couverture du livre de Camille Kouchner, "La familia grande" (Seuil), publié le 7 janvier 2021 (THOMAS SAMSON / AFP)

Aux deux mots du mouvement #MeToo, un troisième est venu s'ajouter : "inceste". Trois ans après l'affaire Harvey Weinstein, qui avait provoqué une déferlante de témoignages de victimes de violences sexuelles et sexistes sur les réseaux sociaux, le hasgtag #MeTooInceste a vu le jour sur Twitter dans le sillage d'une autre affaire : les révélations de Camille Kouchner dans son livre La Familia grande (éd. Seuil), où elle raconte comment son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, a agressé sexuellement son frère jumeau lorsqu'il était adolescent, à la fin des années 1980.

Près de 6 000 tweets avaient été postés avec le mot-clé #Metooinceste, samedi 16 janvier. Parmi ces messages, de nombreux témoignages de victimes de violences sexuelles intrafamiliales. "Moi aussi, toute mon enfance volée par un homme, mon père. Moi aussi, j'attends les suites de ma plainte posée il y a 1 an et demi. Moi aussi, je refuse de me taire aujourd'hui. Continuons à témoigner malgré la douleur, il faut que ça se sache", peut-on lire. Ou encore : "Tu venais me voir la nuit et tu me disais 'c'est comme ça qu'un papa aime sa fille'."

"A quand la loi?"

Toujours sur Twitter, la présidente de la Fondation des femmes, Anne-Cécile Mailfert, s’est dite "époustouflée" par "le courage des personnes qui témoignent" et a directement interpellé le secrétaire d’Etat chargé de la Protection de l’enfance, Adrien Taquet, pour lui demander "à quand la loi ?"

Alors que le délai de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs a été allongé à 30 ans en 2018, des voix s'élèvent pour demander leur imprescriptibilité, en particulier pour l'inceste, depuis que l'affaire Olivier Duhamel a éclaté.

Le collectif Nous toutes apporte également son soutien aux personnes qui témoignent avec ce hashtag. "Vous n'y êtes pour rien, nous vous croyons, vous pouvez compter sur nous", leur déclare-t-il. 

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