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Vidéo Comment le collectif "féminicides par compagnons ou ex" tient le décompte des féminicides en France pour interpeller la société

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Durée de la vidéo : 2 min
compteur féminicides grenelle V4 EDL
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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Le Grenelle des violences conjugales s'ouvre mardi 3 septembre. L'occasion pour le mouvement Nous Toutes de parler de leur compteur qui dénombre 100 femmes tuées par leur mari ou leur ex-compagnon depuis le début de l'année.

Elles s'appelaient Sarah et Céline. D'après le compteur que tient à jour le collectif "féminicides par compagnons ou ex", ces deux femmes sont les 98e et 99e victimes des féminicides, jeudi 29 août en France. Samedi, l'histoire d'une femme découverte morte, le visage tuméfié, à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), est venue s'ajouter à ce triste décompte, à trois jours de l'ouverture du Grenelle des violences conjugales. 

"Il faut que toute la société prenne conscience", explique à franceinfo Fatima Benomar, membre bénévole de #NousToutes. Ce collectif féministe, né l'année dernière, rappelle l'objectif de ce compteur : sensibiliser, en rendant plus concrète la statistique selon laquelle une femme est tuée tous les deux jours dans le pays.

Dans l'attente d'une réponse d'Emmanuel Macron

Le collectif #NousToutes s'est basé sur le travail de trois ou quatre militantes qui ont créé la page "féminicides par compagnons et ex" et qui, "tous les matins", vont "googliser des mots assez terribles, 'égorgements', 'fusillades', pour traquer tous ces faits qui pour nous ne sont pas des faits-divers, mais un vrai fait de société", poursuit Fatima Benomar.

A chaque mise à jour du compteur, le collectif tague le président de la République, dans l'attente d'une réponse. Pour le moment en vain. Mais si Emmanuel Macron ne s'est pas manifesté, Fatima Benomar considère néanmoins que ce compteur a permis des avancées.

Si l'utilisation du mot "féminicide" n'est pas encore automatique, il apparaît de plus en plus dans les titres des articles concernant ce fait de société. "On utilise un peu moins les expressions 'crime passionnel', 'drame conjugal'", apprécie-t-elle. Elle, comme les autres associations féministes, attend des mesures fortes de ce Grenelle.

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