"C'est le moment de sortir des postures" : Marlène Schiappa s'agace des critiques sur le Grenelle contre les violences conjugales
La secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes a réagi sur franceinfo alors que plusieurs associations critiquent les mesures annoncées par le gouvernement.
A l'occasion de l'ouverture du Grenelle contre les violences conjugales, le gouvernement a annoncé mardi 3 septembre plusieurs mesures : nouvelles places d'hébergement d'urgence, procureurs référents spécialisés, possibilité de déposer plainte à l'hôpital, bracelet anti-rapprochement. Plusieurs collectifs ou associations se sont dits déçus par ces annonces.
"C'est le moment de sortir des postures et de travailler ensemble avec un objectif commun, a réagi mardi sur franceinfo Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes. Beaucoup d'associations de terrains étaient présentes et ont salué les avancées considérables. Pour la première fois l'Etat va se porter garant pour que les femmes victimes de violences conjugales puissent avoir un nouveau logement. Pour la première fois, il va y avoir dans 172 tribunaux de France des procureurs spécialisés, avec un traitement en urgence en 15 jours."
"Toutes les critiques constructives sont les bienvenues"
La comédienne Eva Darlan qui était l'invitée de "8h30 franceinfo", mardi, estime que les mesures existaient déjà et qu'il suffisait d'appliquer les lois. "Je veux bien que tout le monde ait un avis sur tout sans avoir pris part à aucune discussion et sans avoir été présent au Grenelle des violences conjugales, lui répond Marlène Schiappa. S'il y a des gens qui veulent se faire plaisir en tapant sur le gouvernement, qu'ils le fassent mais pas sur ce sujet, c'est un sujet trop sérieux."
Eva Darlan, elle a sûrement fait de bons films dans les années 70, mais il y a un moment où est-ce qu'on peut se dire les choses et travailler sérieusement deux minutes sur ce sujet ?
Marlène Schiappaà franceinfo
La secrétaire d'Etat assure que "toutes les critiques qui sont constructives et argumentées sont les bienvenues. Elles nous poussent à nous améliorer. Il faut rappeler que ce sont les associations qui ont demandé ce Grenelle et qui en ont eu l'idée. Nous l'avons fait parce que c'était une demande des associations." Le gouvernement engage "530 millions d'euros par an" pour lutter contre les violences conjugales, a-t-elle rappelé.
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