Enseignement : vers la fin des écoles immersives ?
Emmanuel Macron a défendu, sur Facebook, le concept des écoles immersives. On y enseigne en alsacien, breton, ou corse. Mais les sages du Conseil constitutionnel ne sont pas favorables à cet enseignement.
Donner un cours de mathématiques en basque, ou bien en breton. C'est le principe de l'enseignement immersif : tous les cours y sont dispensés dans une langue régionale. Pas d'exception, même dans la cour de récréation. Mais la pédagogie de l'immersion vient pourtant d'être retoquée par le Conseil constitutionnel. Les sages le rappellent : la langue de la République est le français. Un coup de massue pour les défenseurs de langues régionales. "Si on prend la décision du Conseil constitutionnel au pied de la lettre, on pourrait être amenés à fermer des classes, mais nous, on se battra pour trouver des solutions, pour continuer, on a besoin de l'immersion pour créer des locuteurs", explique Peio Jorajuria, président de la fédération Seaska.
Un trésor national
Corse, Alsace, Bretagne, toutes expriment les mêmes inquiétudes. Certains linguistes ont tranché. "À mon sens, il n'est pas question que ces langues servent de langue d'enseignement dans les écoles de la République. Le bilinguisme est une richesse, pourquoi pas, mais à partir du moment où l'on a assuré l'essentiel", affirme Alain Bentolila, professeur de linguistique à l'université de Paris. Mais Emmanuel Macron joue l'apaisement à quelques semaines des élections régionales. "Les langues de France sont un trésor national", a-t-il écrit sur Facebook.
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