Emploi : le congé paternité entre dans les mœurs à très petits pas
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Ludovic Blanc est avocat indépendant et papa de deux filles de six et deux ans. À chaque naissance, il aurait pu prendre son congé paternité, mais il y a renoncé pour continuer à travailler. "Il était inconcevable pour moi d'avoir une parenthèse complètement hors activité, hors revenus. Pendant un mois, mes nouveaux clients n'auraient sans doute pas compris (...), j'avais des échéances judiciaires", explique-t-il. Pour équilibrer sa vie professionnelle et familiale, il va chercher ses enfants à l'école.
Seuls 46% des indépendants prennent leurs congés
Aujourd’hui, le congé paternité gagne peu à peu du terrain. Mais des disparités entre travailleurs demeurent. Seuls 46% des indépendants y ont recours, bien moins que la moyenne nationale, à 71%. À l'inverse, 91% des fonctionnaires en CDI en profitent. Autre élément à prendre en compte : l'âge et le type de métier exercé. La culture de l'entreprise joue aussi beaucoup. Certains spécialistes réclament que le congé paternité soit rendu obligatoire.
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