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Cyberharcèlement : "Tous les élèves de 6e" seront "sensibilisés aux risques et aux bonnes attitudes", confirme le ministre Jean-Noël Barrot

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Article rédigé par franceinfo
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Selon le ministre chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, invité de franceinfo ce lundi, la lutte contre le harcèlement en ligne sera renforcée dans les écoles. 

A partir de la rentrée prochaine, "tous les élèves de 6e" suivront "un module de sensibilisation" pour "les éduquer aux risques et aux bonnes attitudes à adopter en ligne en cas de harcèlement", confirme le ministre chargé de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot, lundi 29 mai, sur franceinfo.

Après le suicide de la jeune Lindsay, victime de harcèlement au collège et sur les réseaux sociaux dans le Pas-de-Calais, le ministre rappelle qu'ils faut "travailler sur la sensibilisation".

"Il faut une approche à 360 degrés", insiste-t-il. En plus de la prévention, le ministre veut "bannir les cyberharceleurs". La mesure figure dans son projet de loi, présentée en Conseil des ministres le 10 mai et examinée au mois de juillet au Parlement. Le juge pourra demander "une peine complémentaire" pour "interdire la réinscription" d'une personne sur un réseau social pendant une période de six mois, ou un an en cas de récidive.

Déférencer les sites pornographiques qui ne protègent pas les mineurs

Jean-Noël Barrot assure aussi que la vérification de l'âge des internautes est "la mère des batailles". Le ministe se réjouit de la proposition de loi du député Horizons Laurent Marcangeli qui impose aux réseaux sociaux de vérifier l'âge des utilisateurs et de demander une autorisation parentale pour les mineurs de moins de 15 ans. Le texte, voté en première lecture à l'Assemblée nationale et au Sénat, permet aussi aux parents de demander la suspension du compte de leur enfant.

Concernant cette fois la consultation par des mineurs de sites pornographiques, le ministre accuse les plateformes de ne pas vérifier l'âge des utilisateurs. "10 à 20% de leurs recettes publicitaires sont à destination des mineurs", précise-t-il. "C'est du recel ni plus ni moins, cela doit cesser", s'insurge le ministre. Il confirme que sa proposition de loi, examinée en juillet, prévoit de donner à l'Arcom le "pouvoir de bloquer et de déréférencer en quelques semaines" les sites qui ne vérifient pas l'âge des utilisateurs. Actuellement, seul le juge peut le faire.

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