Sarah, capuche et écharpe pour se dissimuler, est soutenue en permanence pendant les trois jours de procès par sa psychologue. Son agresseur est condamné à huit ans de prison pour viol. Pour la cour, il a bien abusé de sa vulnérabilité et exercer une contrainte morale sur elle, qui n’avait que 11 ans et lui 28 ans au moment des faits. "Évidemment, c’est un soulagement et c’était une décision qui était attendue et qui est juste. Maintenant, c’est une enfant qui est traumatisée et qui présente encore un état de dissociation", explique maître Carine Durrieu Diebolt, avocate de la jeune fille.Un verdict biaisé selon l'avocat de l'agresseurPendant tout le procès, l’accusé a affirmé qu’il ignorait que la victime avait 11 ans. La cour a estimé que son âge était perceptible lorsqu’on échangeait avec elle. L’avocat de l’accusé dénonce un verdict biaisé et n’exclut pas de faire appel. En effet, la justice s’était emparée du débat. Un enfant qui ne manifeste pas son refus à un adulte peut-il être considéré comme consentant ? Une loi a été votée : en dessous de 15 ans, il ne peut y avoir de consentement.