Haute fonction publique : l'ENA va disparaître au profit de l'Institut du service public dès 2022
L'École nationale d'administration (ENA) va bientôt disparaître, ou au moins changer de nom. En 2019, Emmanuel Macron avait promis sa suppression en réponse à la crise des "gilets jaunes". Jeudi 8 avril, il a présenté les grandes lignes de sa réforme.
En 2019, Emmanuel Macron annonçait sa volonté de supprimer l'École nationale d'administration (ENA). Ainsi, comme l'a confirmé le chef de l'État jeudi 8 avril, l'ENA laissera sa place à l'Institut du service public dès 2022. Toujours basé à Strasbourg (Bas-Rhin), cet institut formera comme aujourd'hui les hauts fonctionnaires de l'administration. En revanche, les 13 grandes écoles actuelles de l'État, comme Polytechnique ou encore l'École Nationale Supérieure de la Police (ENSP), y seront également affiliées.
Le symbole des fractures de la France
"L'ensemble des hauts fonctionnaires de notre pays auront un tronc commun de formation : sur l'écologie, sur le numérique, sur les questions d'inégalité, sur le rapport à la science et sur les valeurs de la République", précise Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publique. L'ENA, fondée en 1945 par le général de Gaulle et qui a donné quatre des huit présidents de la Ve République, dont Emmanuel Macron, est devenue le symbole des fractures de la France et de la colère observée durant la crise des "gilets jaunes". La réforme doit aussi en finir avec le classement de sortie qui, aujourd'hui, destine les meilleurs élèves de l'ENA aux grands corps de l'État, comme l'Inspection des finances.
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