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Fermeture de l’ENA : pour Jean-Louis Debré, "on crée un institut de service public qui sera un ersatz de l’ENA"

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Fermeture de l'École nationale d'Administration : pour Jean-Louis Debré, "on crée un institut de service public qui sera un ersatz de l’ENA"
Fermeture de l'École nationale d'Administration : pour Jean-Louis Debré, "on crée un institut de service public qui sera un ersatz de l’ENA" Fermeture de l'École nationale d'Administration : pour Jean-Louis Debré, "on crée un institut de service public qui sera un ersatz de l’ENA" (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - P. Loison
France Télévisions

Pour réagir à la fermeture de l’École nationale de l’administration décidée par Emmanuel Macron jeudi 8 avril, Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel, et Monique Dagnaud, directrice de recherche au CNRS, étaient les invités du 23h de franceinfo.

Pourtant attendue, la fermeture de l’École nationale d’administration (ENA) décidée par Emmanuel Macron, jeudi 8 avril, donne matière à débattre. Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel, était l’invité du 23h de franceinfo. "L’École d’administration a été voulue en 1848 par Hippolyte Carnot et les Républicains, puis par les socialistes du Front Populaire en 1936, ensuite par le général de Gaulle et mis en place par mon père, a-t-il détaillé, avant de poursuivre. Ça a été une école qui a permis de démocratiser le recrutement de la haute fonction publique, on n’y accédait que par concours. On met fin à une école républicaine. En réalité, on ne change rien. On crée une sorte d’institut de service public qui sera un ersatz de l’ENA. Ce sont les ministres qui dirigent les administrations".

L’administration est-elle le bouc émissaire ?

Monique Dagnaud, directrice de recherche au CNRS, était également sur le plateau du 23h pour s’exprimer à ce sujet. "Je trouve que cette vision idyllique des ministres qui décident et une administration qui exécute, avec cette dernière qui serait un bouc émissaire, est très simpliste, a-t-elle rétorqué. L’administration a du poids. Elle a des connaissances que souvent les ministres qui arrivent n’ont pas. Elle est tatillonne, elle prend le temps, par rapport à un homme politique qui veut tout bouleverser en trois minutes, il y a une espèce de frustration entre les deux".

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