ENA : une révolution en préparation ?
C'est une école devenue le symbole de l'élite coupée du peuple qu'Emmanuel Macron a voulu sacrifier sur l'autel des gilets jaunes. L'ENA, l'école nationale d'administration, va disparaître.
"Il faut supprimer l'ENA", déclarait Emmanuel Macron en avril 2019. À la place de l'établissement, il y aura peut-être demain l'EAP, l'école d'administration publique, c'est en tout cas l'une des idées de la mission confiée à Frédéric Thiriez, l'ancien patron de la ligue professionnelle de football. Mais ce changement n'est pas au goût de tous. "Ce n'est pas en changeant le nom qu'on change la chose, ce qui est important c'est de faire évoluer cette école, mais en oubliant pas qu'elle a un rayonnement international", explique Daniel Keller, le président de l'association des anciens étudiants de l'ENA.
10 places sur 130 réservées à des jeunes issus de familles modestes
Parmi les 40 propositions qui seront remises au Premier ministre, le premier changement vise la formation elle-même. Elle débuterait par trois semaines de préparation militaire suivies de quatre mois sur le terrain, une mairie ou un hôpital, pour se confronter au réel. Le bouleversement s'effectuera aussi au niveau du recrutement : un concours remanié et surtout 10 places sur 130 réservées à des jeunes issus de familles modestes.
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